Le Bureau international du travail (BIT), interpell� par le SNPSSP au sujet des atteintes aux libert�s syndicales, r�agit. Il saisit le gouvernement � ce propos. Le pr�sident du SNPSSP fait �tat d�un harc�lement sans pareil des syndicalistes au moment o� le syst�me de sant� souffre de dysfonctionnements. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - En d�pit du gel de la gr�ve des sp�cialistes de la sant� publique, les mesures r�pressives continuent de les cibler. Le Dr Yousfi, pr�sident du SNPSSP, �voque des questionnaires adress�s aux d�l�gu�s syndicaux et des ponctions sur salaires qui ont atteint des records. Certains m�decins se sont vu retirer 26 jours de travail. Le minist�re de la Sant� a d�l�gu� des inspecteurs pour v�rifier que ces ponctions ont bel et bien �t� effectu�es. Autre signe du harc�lement qui ciblent les sp�cialistes, ces derniers ont quasiment �t� exclus des comit�s m�dicaux alors qu�un texte stipule qu�ils en font partie. Des mesures qui h�rissent le premier responsable du SNPSSP qui s��tonne de voir que la tutelle fixe parmi ses priorit�s le harc�lement des syndicalistes et non pas les vrais probl�mes du secteur. Et des probl�mes, le docteur Yousfi en recense beaucoup. En t�te de liste, la p�nurie de m�dicaments. Au moins 89 m�dicaments manquent dans les h�pitaux de l�aveu m�me de la Pharmacie centrale des h�pitaux. Actuellement, affirme le Dr Yousfi, les anti-tuberculeux sont en rupture, ce qui constitue un danger et pourrait engendrer des r�sistances au moment m�me o� l�Alg�rie peut se targuer d��tre leader en mati�re de lutte anti-tuberculeuse. Pendant ce temps, s��tonne Yousfi, Ould Abb�s s�int�resse � la mise en conformit� des syndicats et aux dates de tenue de leurs congr�s. �Maintenant que nous avons tenu notre congr�s, quel argument restera- t-il au ministre ?� se demande le pr�sident du SNPSSP qui explique que plusieurs dossiers sont encore en suspens � l�instar de l�amendement du statut et du concours qui n�a jamais �t� organis� en d�pit des effets d�annonce. Le SNPSSP exige l�ouverture de tous ces dossiers mais �galement celui de l��tat du syst�me de sant�. Son pr�sident, habitu� aux r�actions de la tutelle, s��tonne que la d�liquescence du syst�me de sant� ne fasse r�agir ni le Premier ministre ni le pr�sident de la R�publique. Le syndicat ne compte c�der ni au m�pris ni � la menace. Il se dit toujours mobilis�. D�s la rentr�e sociale, son conseil national se r�unira en session ordinaire.