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LETTRE DE PROVINCE
Partis : un n�o-pluralisme de notables
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 07 - 2012


Par Boubakeur Hamidechi
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Les uns apr�s les autres, leurs dirigeants subissent les assauts de leurs militants. Chez ces derniers, les m�contentements ne sont pas tous de la m�me nature. Pour certains, ils imputent � leur leader les cons�quences des batailles �lectorales perdues alors que d�autres instruisent carr�ment des proc�s id�ologiques aux instances de l�appareil. Ici et l�, d�une chapelle politique � l�autre, toutes, � une ou deux exceptions pr�s, voient se lever le vent des purges.
Car depuis plusieurs semaines, la plupart des partis politiques se d�m�nent dans les affres des luttes intestines qui, a priori, mettent en lumi�re les pratiques sombres qui auraient valu d��tranges ascensions politiques au d�triment de �ligne�, voire des r�gles organiques. Or, loin de n��tre que des sc�nes de m�nage, aux cons�quences secondaires, cette �pid�mie des r�voltes intra-partisanes ne serait-elle pas les pr�mices que quelque chose doit imp�rativement changer dans ce multipartisme asservi dans sa totalit� aux m�faits et � la manipulation du pouvoir ? Les partis politiques en butte � la contestation militante aussi bien que ceux qui en sont provisoirement �pargn�s peuvent- ils en bonne conscience se pr�valoir d�un quelconque m�rite dans la promotion et la d�fense des libert�s publiques ? Tout au moins certains courants ont-ils camp� sur leurs principes en �vitant, autant que cela leur �tait possible pour leur existence, de ne pas trop se compromettre dans les recompositions cycliques que met en �uvre un r�gime dont l�hostilit� au pluralisme est notoire. Mais leurs voix ne portaient gu�re plus loin que les communiqu�s de presse. Sur le terrain de la mobilisation, leur visibilit� �tait rare d�autant que la moindre vell�it� de porter la contradiction sur la place publique leur �tait d�conseill�e et m�me combattue. C�est par cons�quent avec ce confetti de sigles que se compose le paysage partisan, dont les trois quarts ne sont que des enseignes du r�gime. Or, la nouveaut� dans la situation pr�sente est que la plupart des remises en question, c'est-�-dire la grogne qui prend des proportions insoup�onnables jusque-l�, touchent essentiellement les vieilles officines qui avaient cautionn� un processus officiel � travers leurs participants aux �lections du 10 mai. Le FLN �videmment mais �tonnamment le FFS sont eux dans une v�ritable crise existentielle. Alors que le FNA joue sa survie � travers un �change d�accusations ayant trait � de sordides malversations financi�res, le MSP, par contre, est rattrap� par son �entrisme�. Cet h�ritage de Nahnah, qui a fini par rendre soluble dans le prestige de la carri�re la totalit� de ses credo religieux. Dans la confusion des r�glements de compte souvent personnels, l�ensemble des partis d�couvrent, en quelque sorte, les p�nibles avatars de la c�l�bre fable : celle des �animaux malades de la peste�. Ainsi, il est loisible d�imaginer leur devenir d�s lors qu�ils �ne mourront pas tous mais tous en sont atteints�. Car dans l�annuaire de ce qui �tait consid�r�, il n�y a pas si longtemps, comme les bonnes adresses de la d�mocratie et m�me sa vitrine, il ne demeure de nos jours que quelques-unes qui r�pondent encore � l�appel. De la demi-douzaine d�entre elles que le syst�me a, d�ailleurs, dispens�es de sa censure d�airain combien seront-elles encore capables de tenir la route m�me au prix d��mouvantes refondations doctrinales ? En effet, peut-on envisager un instant que le FLN fasse sa r�volution copernicienne ? Celle du changement radical en rompant avec son statut de satellite des r�gimes. Par ailleurs, comment le FFS peut-il actualiser son image de courant fondateur de l�opposition qu�il fut jadis ? La gu�guerre qui divise actuellement ses cadres ne ronge-telle pas plut�t ses constantes id�ologiques au lieu de les clarifier et les consolider ? Ce FFS qui s�est satisfait de directives �pistolaires n�a-t-il pas n�glig� le travail d�analyse du terrain au point de naviguer � l�estime ? Les derni�res p�rip�ties ne lui ont-elles pas valu de nombreuses d�fections � la base ainsi que le soup�on de connivence avec le pouvoir ? Quant au RND, o� les escarmouches ne d�passent jamais la caf�t�ria du si�ge, il n�est qu�un ersatz de courant de pens�e qui, faute de pass� militant, n�a d�avenir que ce que n�importe quel pouvoir voudra lui accorder. Enfin, il faudra se pencher �galement sur la d�tresse d�un MSP o� les tiraillements au sein de sa direction sont la cons�quence des coups de poker menteur de son secr�taire g�n�ral qui, imprudemment, rompit les amarres avec la main du pouvoir qui l�avait nourri au moment du printemps arabe. Ainsi donc, �tre dirigeant d�un parti est devenu un s�same pour fr�quenter le saint des saints. Autrement dit, la seule voie �militante� pour acc�der � la caste. Et l�on comprend pourquoi, malgr� les �preuves qui les d�stabilisent � l�int�rieur de leur camp respectif, ils renoncent rarement � la position dominante acquise par le pass�. Au mieux, ils font amende honorable du bout des l�vres pour ensuite r�affirmer leur primaut� sur l�ensemble des militants. Secr�taires g�n�raux ou pr�sidents de partis, peu importe le titre que l�organisation a donn� � la responsabilit� qu�ils occupent, eux ne souhaitent pas la remettre en jeu. Pourtant d�sign�s � titre pr�caire et r�vocable apr�s chaque congr�s, ils s�attellent � faire le contraire pour imposer leur reconduction malgr� des bilans peu flatteurs et des fautes politiques notoires. C�est ainsi que de dupes consentants du pouvoir ils deviennent eux-m�mes des mystificateurs de tribune et des ma�tres-chanteurs en face de leurs militants. C�est parce que le go�t et l�ivresse du leadership effacent en eux ce qui est � l�origine de leurs engagements. Ils cessent de servir d�abord la doctrine du parti pour ne se servir que de ce que celui-ci repr�sente. Alors ils r�inventent un nouveau commerce politique, celui du client�lisme interne qui agr�e les dociles et sanctionne tout le reste. Progressivement alors, le parti se retire du v�ritable champ politique pour ne r�gler son horloge que sur les rendez-vous �lectoraux. Des moments-cl�s pour consolider l�esprit de clan par la promesse de r�compenses. Ainsi naquit le pluralisme des notables et disparaissait celui du combat pour la diversit� d�opinion. D�sormais semblables dans leur pratique et par cons�quent interchangeables, nos partis politiques illustrent parfaitement la faillite du mod�le alg�rien.


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