�Le film est fid�le au roman autant que je suis fid�le � ma femme�, r�pond en souriant Yasmina Khadra, alias Mohamed Mouleshoul, � la premi�re question qui lui a �t� pos�e lors de la conf�rence de presse de l��quipe du film Ce que le jour doit � la nuit , hier samedi � l�h�tel Sofitel d�Alger. �Le film d�Alexandre Arcady m�a touch�. Il a su recr�er l�atmosph�re de l��poque�, poursuit l�auteur du roman Ce que le jour doit � la nuit, adapt� � l��cran par Alexandre Arcady. �Ce n�est pas facile d�adapter � l��cran un roman de 420 pages. D�ailleurs, Je n��tais pas le seul d�sireux d�adopter le roman. J�ai �crit une lettre � Yasmina Khadra et je le remercie de m�avoir fait confiance �, a indiqu�, de son c�t� Arcady. Durant tout le d�bat, les comparaisons entre l��uvre litt�raire et cin�matographique revenaient constamment. �Quand on est lecteur, on est son propre ma�tre : on s�arr�te l� o� on veut. Mais, un film nous entra�ne dans un voyage qu�on est oblig� de suivre� Ce qui m�a personnellement touch�, c�est quand Yasmina Khadra m�a dit : �J�aurais pu �crire le roman comme tu as fait le film�, r�pond Alexandre Arcady � une autre question. Parmi les (rares) passages du film qui ne figuraient pas dans le roman, nous avons le s�jour � Alger de Younes (Jonas) et de son ami Fabrice, journaliste � l�Echo d�Alger. Le r�alisateur explique cette �escapade �, notamment, par un clin d��il � Albert Camus et par sa volont� � lui de montrer Tipasa qu�il consid�rait comme �un des plus beaux lieux dans le monde�. Le producteur Bachir Deraiss a enfin, d�clar� que le long m�trage Ce que le jour doit � la nuit sera projet� � Oran, Mascara, B�ja�a et d�autres villes d�Alg�rie. Le film a �t� projet� en avant-premi�re vendredi � la salle El Mouggar � Alger, en pr�sence de Mme Kkalida Toumi, ministre de la Culture et de Mme Yamina Benguigui, ministre d�l�gu�e aupr�s du ministre fran�ais des Affaires �trang�res, charg�e de la Francophonie. Kader B. Ils ont dit� Yasmina Khadra : �Je suis contre la haine, parce que je l�ai moi-m�me v�cue. Je suis un homme du Sahara qui � su garder son �me. A travers des �uvres comme celle- ci, nous les Alg�riens, nous montrons que nous sommes pr�ts � d�passer les traumatismes de l�histoire. Je suis un homme d�amour�. Alexandre Arcady : �Vu l�accueil (chaleureux) que m�ont r�serv� les Alg�riens partout, je pense que je vais me pr�senter aux prochaines �lections � la mairie d�Alger.� Daniel Saint-Hamon (sc�nariste) : �Je suis n� en Alg�rie, mais pas en ville. Je suis un enfant du bled. Le film m�a rappel� mon enfance � Mascara.� Fu�Ad A�t Attou (Younes- Jonas) : �Cette avant-premi�re en Alg�rie, c�est quelque chose d�extraordinaire. Les Alg�riens sont formidables !�. Nora Arnezeder (Emilie) : �C�est la premi�re fois que je viens � Alger. Je suis tr�s touch�e par l�accueil des Alg�riens �. Mathieu Boujenah (D�d�) : �C�est une exp�rience tr�s forte. Ma grand-m�re est alg�rienne� j�avais toujours envie de venir ici. J�esp�re revenir rencontrer les gens et discuter avec les Alg�riens pour mieux conna�tre l�Alg�rie. � �Tayeb Belmihoub (Issa) : �Je suis d�j� venu en Alg�rie. Je suis un franco-alg�rien ou un Alg�ro-fran�ais, c�est pas important. Etre en Alg�rie est un moment de bonheur absolu. J�ai un amour �gal pour l�Alg�rie et la France : je suis schizophr�ne dans ce domaine. Il y a un amour incommensurable entre les deux nations. Olivier Barth�l�my (Jean- Christophe) : �Je suis tr�s touch� par l�accueil. Je suis aussi tr�s heureux d�avoir partag� des moments de joie avec les Alg�riens. � Nicolas Giraud (Fabrice) : �Le cin�ma, c�est plusieurs vies dans la vie. Je suis d�j� venu en Alg�rie. Je suis ravi d�avoir jou� dans deux adaptations d��uvres d�Albert Camus et de Yasmina Khadra.� Sarra Elborj (Zineb) : �Je suis Marocaine. Mais en interpr�tant ce r�le (m�re de Younes), j�ai senti que j�incarnais ma m�re ou ma grand-m�re.� Bachir Deraiss : �Beaucoup d�acteurs (fran�ais) m�ont demand� de jouer dans des films alg�riens. C�est avec ce genre d�activit�s qu�on pourra pr�server le cin�ma en Alg�rie.�