Sur les 1 541 communes que compte le pays, 1 138 sont d�ficitaires, soit un taux de 74%. Des statistiques r�v�latrices du manque de ma�trise de la gestion au niveau local. Malek Serai parle d�une �catastrophe en mati�re de management�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les communes � l�honneur en ces temps d��lection sont g�r�es par des personnes n�ayant aucune comp�tence en termes de management. Le constat est de Malek Serai, consultant international qui diss�quait hier le fonctionnement des APC au forum d� El Moudjahid. Il �voque ni plus ni moins une catastrophe �conomique, apportant la preuve par les chiffres. En 2012, pas moins de 1 249 communes sont d�ficitaires alors qu�en 2006, elles �taient 1 138 pour n��tre que 417 en 2009 et plus qu�une dizaine en 2010. Comment expliquer cette situation ? Malek Serai s��tonne en effet de ce qu�il qualifie de �rechute� et de spirale du d�ficit en d�pit d�une grande implication des pouvoirs publics qui avait, en 2006, inject� l��quivalent du budget d�un petit Etat pour tenter de sauver les APC d�ficitaires. L�enveloppe allou�e � cet effet n�aura �t� d�aucune efficacit� et les communes ont renou� avec le d�ficit. Pourquoi ? Le consultant international explique cela par le manque de comp�tences au niveau des communes et une totale m�connaissance des outils de gestion. Malek Serai dit avoir tent� une exp�rience pour diss�quer la structure des listes �lectorales en vue des �lections locales. Il dit avoir choisi au hasard dix candidats apparentant � dix partis politiques diff�rents, soit au total 100 candidats. R�sultat : m�me pas de quoi former une bonne �quipe en mesure de bien g�rer une commune. La situation est quasi identique � celle qui a pr�valu lors du mandat qui se termine qui a vu l�arriv�e de pas moins de 50% de candidats sans niveau universitaire � la t�te des communes. Autre preuve de la m�connaissance des subtilit�s de la gestion au niveau local, la forte proportion d��lus et de maires poursuivis en justice. Entre 2007 et 2012, 165 maires ont �t� poursuivis par la justice pour mauvaise gestion ou corruption. Tous ne sont pas forc�ment anim�s de mauvaise intention, affirme Serai qui croit savoir que certains �lus p�chent par ignorance de la loi. Ces r�alit�s, certifie l�invit� du forum, n�ont pas emp�ch� les partis politiques de refaire les m�mes erreurs : les listes sont une fois de plus truff�es de candidats sans comp�tences particuli�res en mati�re de gestion. Pour en finir avec ce cercle vicieux, Malek Serai donne un aper�u de ce que devrait �tre une bonne �quipe � la t�te d�une commune. Une �quipe qu�il imagine pluridisciplinaire avec des sp�cialistes en mati�re d�am�nagement du territoire, d�architecture, de sant�, d�environnement scolaire et d�agronomes. A bon entendeur�