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Qui a dit que l�Alg�rie attendait le p�re No�l ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2012

La na�vet� politique est, probablement, la pire des infirmit�s dont puisse �tre afflig� un Etat dans les relations qu�il lui arrive, par la force de la g�ographie et de l�Histoire, d�entretenir avec ses voisins. Heureusement que le n�tre a, de temps � autre, des �clairs de lucidit�, dans son travail d��valuation et de prospective des �v�nements et des sc�narios attendus ou esp�r�s de son environnement international, pour ne pas se laisser pi�ger par les leurres destin�s � lui faire l�cher la proie pour l�ombre ou, pis, � lui faire prendre les vessies pour des lanternes. Quoique�
Depuis plusieurs mois, certains milieux des deux c�t�s de la M�diterran�e s��chinent � pr�senter le pr�sident Fran�ois Hollande sous les traits de l�heureux d�tenteur d�une pierre philosophale dot�e du pouvoir de transformer les divergences s�parant l�Alg�rie et la France en autant de ponts d�or, par la gr�ce desquels une montagne de contentieux vieille de 182 ans s�effondrerait, d�un claquement de doigts, comme par enchantement, un couplet d�j� entendu lors des d�placements de Val�ry Giscard d�Estaing, de Fran�ois Mitterrand, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy qui se sont av�r�s, par la suite, �tre, tous, des attrape-nigauds, fabriqu�s dans les arri�re-boutiques des gros int�r�ts n�ocoloniaux. Dans ces plans, dress�s sur les terres d�une myst�rieuse com�te, Fran�ois Hollande camperait m�me le r�le d�un p�re No�l qui viendrait d�poser dans les chemin�s des chaumi�res alg�riennes des cadeaux qui �merveilleraient petits et grands. La visite d�Etat, pr�par�e, certes, avec beaucoup de soin, est d�clar�e r�ussie, avant m�me d��tre entam�e, un peu � la fa�on des congr�s des partis uniques dont les r�sultats sont connus plusieurs semaines pr�c�dant la tenue de leurs assises. Il n� y a pas � dire, la strat�gie du marketing visant � vendre l�image pr�sidentielle a �t� bien ficel�e mais, malheureusement, pour ses spin doctors, la cible est hors de port�e, car vaccin�e depuis longtemps. Que l�on s�entende bien, ce n�est pas la personne du pr�sident fran�ais qui est en cause. Bien au contraire. Fran�ois Hollande est connu pour �tre un homme d�une grande gentillesse, le plus BCBG de la classe politique fran�aise, le d�fenseur des valeurs humanistes h�rit�es de ce qu�il y avait de plus honorable dans la branche progressiste du socialisme fran�ais, ce � quoi s�est ajout�e cette �normalit� promise, pratiqu�e et assum�e depuis qu�il est entr� � l�Elys�e et, au nom de laquelle, il appara�t dans le costume d�un citoyen qui fait ses courses � pied, voyage, officiellement, en train, prend des bains de foule, sans protection ostensible, r�dige ses discours sans l�aide de porte-plumes et va jusqu'� ramasser, par terre, sous l��il des cam�ras, des documents qui lui avaient �chapp� des mains. De l� � ce que ses concitoyens le croisent, un jour, circulant, dans les rues de Paris, sur un v�lib�, � la mode des souverains scandinaves, il n�y a qu�un pas qu�il n�h�siterait pas � franchir si la situation le n�cessitait. Et, ce qui ne g�che rien, il est, avec Michel Rocard et Jean-Pierre Chev�nement, un vieil ami de l�Alg�rie, en tant que personne mais, aussi, dans le pass�, en tant que dirigeant de parti et, maintenant, en tant que chef d�Etat, une position � partir de laquelle il a fait des d�clarations sur notre pays que les Alg�riens n�avaient, jamais, entendues chez ses pr�d�cesseurs. Mais encore une fois, ce n�est pas la personne qui fait probl�me, c�est la politique de l�Etat fran�ais vis-�-vis de l�Alg�rie, pass�, pr�sent et avenir, qui est en d�bat. Est-ce qu��tre gentil et bien �duqu� pr�disposerait- il un homme � changer les choses, du tout au tout ? Est-ce que la �normalit� cr�diterait- elle son homme de la capacit� de lever la chape de plomb qui p�se sur une perspective et de franchir toutes les lignes rouges et les barbel�s du maquis de l�Etat fran�ais pour r�gler, de son seul fait, un tel probl�me. On dit qu�un dirigeant qui acc�de � une responsabilit� de haut rang est contraint de tenir compte de consid�rations plus larges que celles de son cercle partisan, qu�il est oblig� de louvoyer, d�atermoyer et se voir, parfois, forc� de prendre le contre-pied de ce en quoi il croyait, la veille, sous la pression de pesanteurs incontournables et des impr�vus de la conjoncture. Entre le candidat � la magistrature supr�me et le pr�sident en exercice, il y a, a-t-on coutume de justifier, un monde et m�me deux, celui dont il a �man� et qui l�a �lu et celui qui a vot� contre lui, tous formant une nation aux int�r�ts et aux pr�occupations de laquelle l�Etat lui demande de se vouer, enti�rement et sans discrimination, en tant qu�expression de sa volont� g�n�rale. Et pas seulement, il doit, en plus, selon la m�me grille de lecture, compter avec les r�alit�s, les ambitions et les concurrences des politiques transnationales qui pr�d�terminent celles de son propre pays, dans des domaines o� c�est, souvent, la loi du plus fort qui prime. Toutes les opinions publiques, au monde, savent que les politiciens excellent dans le jeu du grand �cart et que, rarement, ils tiennent leurs promesses, soit par manque de courage politique, soit par inclination au compromis. Qui n�a pas relev�, de ce point de vue, parmi ceux qui suivent, assid�ment, l�actualit� de la politique fran�aise, que le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayraut qui agit sous la responsabilit� de Fran�ois Hollande, a vir�, parfois � 90�, sur de nombreuses questions internes et externes qui avaient, pourtant, fait l�objet de motions majoritaires incontest�es. C�est le cas, p�le-m�le, de la r�vision du trait� europ�en, de la politique fiscale, du logement, du nucl�aire, du pacte de comp�titivit�, du taux de croissance, des relations avec l�Allemagne et de la crise grecque, des questions sur lesquelles se sont op�r�s, au contact direct avec les probl�mes, d�amers recentrages, face aux menaces et aux exigences du patronat fran�ais et des multinationales, ce qui a fait ali�ner � l�ex�cutif les soutiens parlementaires communiste et �cologiste qui avaient �t�, pour une part, � l�origine de l��lection du pr�sident, et qui ne se reconnaissent, d�sormais, plus dans ses d�cisions. Sans vouloir l�excuser, les analystes qui attendaient de lui plus de pugnacit�, expliquent qu�il a fl�chi afin de ne pas sombrer dans l��il du cyclone de la crise �conomique et, naturellement, de tenter de ralentir la chute brutale de sa cote de popularit� dans les sondages. Ils avancent que dans la vie des nations et des gouvernements, la politique d�pend de nombreux param�tres qui font que les vents soufflent, plus souvent qu�on ne l�imagine, dans des directions contraires � celles souhait�es par les navires, de la m�me mani�re que la sant� n�est que la r�sultante d�un �quilibre physique et biochimique entre variables en constant mouvement. Soit ! Il peut arriver que la raison d�Etat pr�domine sur la volont� des individus, fussent-ils des pr�sidents, mais il est, pour le moins, exig� de ces derniers une certaine fid�lit� aux engagements pris ; des engagements dont ils ne sauraient se d�douaner avec autant de d�sinvolture. Pour ne citer que l�exemple des dossiers sur lesquels les responsables alg�riens et fran�ais ont d�, d�j�, plancher et continueront, sans doute, de le faire, pendant la visite d�Etat, il y en a deux qui renvoient � des visions qui sont, constamment, remises sur le m�tier, depuis l�ind�pendance, sans avoir re�u la moindre r�ponse, globale ou partielle, satisfaisante. Dans les conditions qui pr�valent actuellement, en France, les observateurs avertis jugent plus qu�improbable le d�blocage du processus menant � un partenariat exemplaire, tant le jeu est serr� et la pollution politique ambiante corrosive. Fournisseur et client de l�Alg�rie de premier plan (un volume d�affaires de 10 milliards de dollars/ an dans les deux sens), l�Hexagone peine encore � reconna�tre le bien-fond� de l�ambition de notre pays d�acc�der au statut de puissance industrielle et le mesure, seulement, � l�aune d�un march� fonctionnant sur la base d�une sorte de deal impos� : �nergie contre biens de consommation, formation contre culture et langue, immigration contre commerce, un pacte n�ocolonial qui ne dit pas son nom. Les projets arrach�s, � l�issue d�un long travail d�usure, l�usine Renault et l�investissement dans les secteurs de la p�trochimie, des mat�riaux de construction, de l�agroalimentaire, de la pharmacie et de la PMI ne sont pas suffisants, en nombre et en capacit� d�accumulation, pour d�clencher une dynamique de d�veloppement g�n�ralis�e et irr�versible telle que souhait�e par l�Alg�rie. Visiblement, ce qui semble attirer, aujourd�hui, la France, c�est l�aisance financi�re de notre pays auquel elle fait du pied, en lui faisant miroiter la possibilit� de prendre des parts dans le capital de secteurs importants de l�industrie fran�aise qui ont besoin, du fait de la persistance de la crise, d�argent frais, rapidement injectable, pour pr�server un emploi et un pouvoir d�achat vacillants. Notre pays serait consid�r�, tout juste, comme une sorte de Qatar du Maghreb devant servir � renflouer les caisses d�entreprises � la d�rive. En contrepartie de quoi ? Peut-�tre d�un peu de prestige et de quelques miettes de dividendes, sans impact sur son devenir, l�int�r�t de l��conomie alg�rienne �tant de d�velopper le pays et non de se porter au secours des pays europ�ens en faillite, ainsi que le pr�conisent certains ��conomistes� alg�riens qui font l�apologie de �l�exception fran�aise�. L�Alg�rie, faut-il le souligner, n�a pas vocation � jouer ce r�le. Peupl�e, bient�t, de 40 millions d�habitants, elle aspire � utiliser ses ressources naturelles et humaines pour d�clencher, le plus rapidement possible, le d�collage apr�s lequel elle court depuis la faillite de 1986 et la dislocation de son tissu industriel, tram�e quelque part, dans les cercles qui ne pouvaient, alors, supporter que l�Alg�rie, sous la conduite du pr�sident Houari Boumedi�ne, f�t sur le point de parachever son ind�pendance politique par une ind�pendance �conomique, tenue pour proche et s�re. Certes, le projet Renault va susciter des industries p�riph�riques g�n�ratrices d�emplois et de transfert de technologie, mais on se demande si son dimensionnement et son rayonnement sur la r�gion ont fait l�objet d��tudes fiables, de sorte que l�entreprise, une fois mise en service, ne fasse pas doublon avec celle implant�e au Maroc et ne soit pas contrari�e, en termes de rentabilit�, par l��troitesse de son march�. La visite-�clair de Jean-Marc Ayraut, la semaine
derni�re, � Rabat, n�a-t-elle pas eu pour but de rassurer le Palais, l�-dessus, ainsi que sur le Sahara occidental, un conflit sur lequel la position de la France n�a pas vari� d�un iota ? L� aussi, c�est le souci de l��quilibre qui pr�vaut, une constante dans la politique fran�aise, sous tous les r�gimes, de droite comme de gauche. Comme quoi, les pr�sidents et les gouvernements qui se succ�dent � l�Elys�e et � Matignon agissent, dans une parfaite continuit�, dans le sens des orientations inspir�es par les grands corps de l�Etat d�positaires de l�Histoire s�culaire de la France et de �sa grandeur �. Une r�alit� sensible et perceptible, depuis toujours, et sur laquelle Benjamin Stora vient de faire des aveux r�v�lateurs dans l�interview qu�il a accord�, le 15 d�cembre dernier, � El Watan, levant le voile sur les intentions de Fran�ois Hollande � propos du deuxi�me dossier que traiteront Alg�riens et Fran�ais, lors de cette visite, � savoir le dossier de la m�moire. Il d�clare, en effet, �qu�il y a un groupe (en France) dont on ne parle pas beaucoup et qui est tr�s puissant, c�est l�institution militaire. Il ne faut pas oublier que pr�s de 2 millions de soldats (fran�ais) sont all�s en Alg�rie� et qu�� l�int�rieur de ce grand groupe, une partie des gens reste attach�e au nationalisme fran�ais qui s�est b�ti au temps de l�Empire colonial et pas sur les principes r�publicains port�s par la R�volution� et il conclut par une confidence qui a tout l�air d��tre un effet d�annonce : un chef d�Etat s�attache � reconna�tre un pass� douloureux, mais, aussi, veille � rassembler une nation et � ne pas entretenir de fractures�� entendez, par l�, que Fran�ois Hollande est prisonnier de ce groupe et qu�il ne peut aller au-del� du minimum consenti, derni�rement, au sujet des massacres commis par Maurice Papon sur les quais de la Seine le 17 Octobre 1961. Se disant �r�formiste, partisan de la reconnaissance, par �tapes, des faits et des exactions commises par la colonisation� (relevez l�euph�misme), l�historien finit par expliquer que le grand foss� existant entre Alg�riens et Fran�ais r�side en ce que �les premiers lisent l�Histoire par le commencement et que les seconds la lisent par la fin�. En clair, il nous dit qu�il ne faut pas s�attendre � grand-chose de cette visite d�Etat parce qu�il n�entre pas dans les intentions du pr�sident Hollande �d�entretenir des fractures� et qu�il est dans une indisposition qui ne lui permet de se brouiller, ni avec l�arm�e, ni avec la droite, ni avec les ex-pieds-noirs et qu�il ne saurait faire plus qu�il n�a d�j� accompli. On est donc, maintenant, �difi� : les Alg�riens doivent se contenter de la politique des petits pas, applaudissant � un lancer de fleurs sur la Seine, par-ci, s��baubissant devant un hommage s�lectif et tardif rendu � Maurice Audin, par-l�, les enfum�s du Dahra, les chaul�s de Guelma, les d�fenestr�s de Massu, les pendus d�Aussaresses et les guillotin�s de la Casbah de Constantine et de Barberousse d�Alger ainsi que les victimes des massacres collectifs de Kherrata, de Setif et de Skikda devront prendre leur mal en patience et attendre que Paris daigne se rappeler de leur supplice d� � une politique coloniale g�nocidaire, sciemment con�ue, sciemment ex�cut�e et sciemment ni�e. Et puis, qu�est-ce que ce sempiternel marchandage : �faites votre travail de m�moire, nous ferons le n�tre�, ce d�testable parall�lisme des formes sophistes auquel Stora, malgr� ses mea-culpa, revient avec obstination ! Et pourtant, il est bien plac� pour savoir que s�il y a une avanc�e remarquable op�r�e dans le travail m�moriel, c�est bien du c�t� alg�rien qu�elle s�est effectu�e, particuli�rement, � la faveur de la c�l�bration du cinquantenaire de l�Ind�pendance qui a enregistr�, � ce sujet, une production d��uvres de l�esprit sans pr�c�dent. Les premi�res assises de la litt�rature alg�rienne organis�es, derni�rement, � l�initiative de l�Universit� d�Alger 2 ont �t�, � cet �gard, tr�s probantes. Les nombreux �crivains et chercheurs de plusieurs universit�s alg�riennes et �trang�res comme Afifa Brerhi, Mohamed Sari, Ratiba Guidoum, Ahmed Menour, Elisabetta Bevilacqua, Kaddour M�Hamsadji, Aboulkacem Saadallah, Ma�ssa Bey, Mohamed Meflah, Rabia Djalti, Amine Zaoui, Yamil� Guebalou, Mohamed Magani, Djamel Mati, Ahmed Bedjaoui, le signataire de ces lignes et bien d�autres, invit�s � communiquer sur le th�me de �la litt�rature et de l�Histoire�, ont compuls� et mis � jour de pr�cieuses informations sur l�apport du roman, du th��tre et du cin�ma � la connaissance approfondie des innombrables s�quences qui ont jalonn� les combats de la Nation alg�rienne pour sa lib�ration. Les colloques organis�s par la soci�t� civile et les contributions qui paraissent, � profusion, depuis une ann�e, dans les colonnes de la presse nationale sont, l�, pour confirmer cette fulgurante perc�e qui est toute faite pour r�concilier le peuple alg�rien et sa jeunesse avec leur Histoire. Reste que pour reconstituer l�ensemble de ses pans, les auteurs ont besoin que leur soient restitu�es les archives �crites et audiovisuelles qui s�y rapportent. Toute la soci�t� �l�ve la voix pour dire : �Rendez-nous notre m�moire pour faire le deuil de la perte de la moiti� de notre nation, durant plus d�un si�cle, dans le silence indicible de l�ignominie et de la honte.� A d�faut du pardon path�tique qu�un Willy Brant a eu le courage de demander, � genoux, au peuple polonais, il y a 42 ans, Fran�ois Hollande entendra-t-il ce cri et accordera-t-il son intime conviction avec ses actes en faisant de sa premi�re visite d�Etat, � l� �tranger, un �v�nement qui restera dans les annales ? A premi�re vue et, selon les d�clarations de son �porte-parole officieux�, Benjamin Stora, la r�ponse est non ! Alors, le voyage ne sera-t-il, en fin de compte, qu�une p�rip�tie, � la limite, commerciale et s�curitaire, dans une relation, en dents de scie, o� le froid prend, � chaque fois, le dessus sur le chaud, accentu� par les bruits de bottes que la partie fran�aise tient, co�te que co�te, � faire entendre du c�t� de Bamako, en usant de pressions �amicales� pour que l�Alg�rie s�aligne, malgr� elle, sur l�option militaire arr�t�e � Paris ? Raison d�Histoire et raison d�Etat ne faisant pas bon m�nage, en politique, il est � craindre qu�� part la signature habituelle de quelques contrats, aussi mirifiques soient-ils, l�on ne donne pas tort, encore une fois, aux pythies qui pr�disent un voyage protocolaire� sans plus.
B. M.
P. S.1 : Lire absolument le dernier num�ro de R�flexions et perspectives, la revue de l�Universit� d�Alger 2, sur le cinquantenaire de l�Ind�pendance, coordonn�e par Afifa Brerhi.
P. S. 2 : En ces semaines riches en manifestations cin�matographiques et audiovisuelles li�es au m�me �v�nement, je voudrais rappeler, ici, le souvenir et les services que la d�funte Malika Touili a rendus � la T�l�vision alg�rienne et, en particulier, � l��mission T�l�-Cin�- Club dont elle fut la pionni�re � la RTA.


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