Apr�s quatre ann�es (2009-2012) de recentrage et de restructuration des fili�res agricoles, avec en parall�le une moyenne de croissance annuelle de 13,80%, l�ann�e 2013 s�annonce charni�re pour le secteur de l�agriculture. L�heure de v�rit� a sonn� et Rachid Bena�ssa �voque les virages qu�il ne faut pas rater. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le r�sultat de ce processus mis en place dans le cadre de la nouvelle politique de renouveau agricole et rural est aujourd�hui visible, selon les indications du ministre Rachid Bena�ssa qui s�exprimait hier devant ses cadres, � l�occasion de la 16e session trimestrielle d��valuation des contrats de performances des wilayas. Des efforts, poursuit-t-il, qui �ont tous converg� apr�s une longue marche. Le plus difficile, reste � �lever la cadence et passer � une vitesse de production sup�rieure en sauvegardant ce qui a d�j� �t� acquis�. C�est pour cela que l�ann�e 2013 se pr�sente, aux yeux du ministre, importante : �cette ann�e, la dynamique sera plus grande car le processus de recentrage que nous avons mis en place est sur le point d��tre achev�. L�heure de v�rit� est arriv�e et nous allons pouvoir tester la solidit� et la performance de ce que nous avons jusque-l� b�ti�. Rachid Bena�ssa a appel� � cet effet, les quelques wilayas qui n�ont pas honor� leurs contrats de performances au titre de l�ann�e 2012, de poser les probl�mes qui les emp�chent d�avancer, afin de trouver les solutions n�cessaires, car en 2013, l�erreur ne sera pas permise. �Je vous demande de poser des probl�mes r�els et v�ritables, car s�il y a de faux probl�mes, je vous somme de les laisser de c�t� et passer � l�essentiel. Chacun doit se regarder en face au lieu de chercher les failles chez les autres. La marge de progr�s est l� et entre nos mains, saisissons-l� et cherchons � la d�velopper et mieux l�orienter. La qualit� du produit alg�rien est av�r�e et cela est d� au retard que nous avons enregistr� en mati�re d�engrais. Le d�fi est justement � ce niveau, chercher comment multiplier la production des fruits et l�gumes en utilisant les nouvelles techniques modernes de culture, sans toutefois perdre en qualit� et en go�t��, a-t-il soulign�. �Il est temps d�oublier le soutien financier de l�Etat� Rachid Bena�ssa a, par ailleurs, instruit les directeurs des services agricoles de wilayas et les pr�sidents de Chambres agricoles d�adopter une approche d�accompagnement de l� agriculteur plut�t que de persister dans une logique administrative et bureaucratique. �Vous �tes l� pour ouvrir les portes aux agriculteurs et leur faire parvenir l�information et la simplifier�, a-t-il ajout�. S�agissant des agriculteurs, le ministre s�est voulu cat�gorique : �l��quation a chang�, dor�navant, venez nous dire ce qu�il y a lieu de faire et comment, et non pas combien d�argent vous nous donnez� il faut oublier l�aide de l�Etat. La dynamique impuls�e dans le secteur depuis ces quatre derni�res ann�es a permis de lib�rer l�initiative, les portes de l�investissement sont ouvertes et c�est l�investisseur qui nous int�resse par-dessus tout�. Le ministre a en effet beaucoup insist� sur l�investissement, en appuyant ses propos par l�exemple du Sud : �18% de la valeur globale de production agricole qui �tait de l�ordre de 29 milliards de dollars en 2012, ont �t� enregistr�s au sud du pays. Il y a � peine, une ann�e personne n�aurait cru que le Sahara assurerait 18% de la production agricole nationale. C�est pour dire que l�exp�rience au sud est tr�s possible et qu�il suffit de trouver des investisseurs pionniers pour renverser la donne�. Enfin, le ministre qui estime que son secteur est arriv� � un point de non-retour, pense qu�� partir de cette ann�e, le d�fi sera de converger entre l�exp�rience locale traditionnelle et le savoir-faire d�ailleurs et la technologie ainsi que les �lites et les connaissances alg�riennes �parpill�es qui peuvent beaucoup apporter. Il est aussi primordial aux yeux du ministre de d�velopper la confiance chez les cr�ateurs de richesses et opter pour des orientations techniques compatibles avec la nouvelle donne de d�veloppement durable et ensuite les g�n�raliser.