Selon le Syndicat autonome des personnels des affaires �trang�res, des administrateurs convertis dans le corps diplomatique qui n�ont pas grav� les �chelons sont parachut�s � des postes de responsabilit�, au grand d�triment des comp�tences av�r�es et surtout de l�efficacit� de la diplomatie alg�rienne. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le Syndicat autonome des personnels des affaires �trang�res (SAPAE), qui a organis�, hier, une conf�rence de presse au si�ge du minist�re de tutelle, a jett� un pav� dans la mare. A entendre Mohamed Benchikh, membre du bureau ex�cutif du syndicat, la gestion du personnel des affaires �trang�res ne r�pond � aucun plan de carri�re : �Pour occuper un poste de responsabilit� de sous-directeur, directeur et directeur g�n�ral au niveau du minist�re, ou, encore, ambassadeur � l��tranger, la r�glementation en vigueur stipule qu�il faut avoir au moins le grade de conseiller. Or, actuellement, nous assistons � une toute autre mani�re de faire les choses, c�est-�-dire des promotions client�listes bas�es sur des recommandations. Des administrateurs convertis dans le corps diplomatiques sont nomm�s � des postes de responsabilit� au moment o� d�ex-attach�s des affaires �trang�res, des secr�taires aux AE !et des ministres pl�nipotentiaires sont mis � l��cart et marginalis�s� �. Cet �tat de fait, selon toujours Mohamed Benchikh, ne peut qu��tre fatal pour l�efficacit� de la diplomatie alg�rienne : �Le minist�re des Affaires �trang�res rec�le des comp�tences que l�on ne trouve pas dans tous les pays. Le hasard a fait que certains de ses cadres ont c�toy� le monde ext�rieur et acquis des connaissances et des exp�riences potentielles pouvant �tre tr�s b�n�fiques pour la diplomatie alg�rienne. C�est le destin qui leur a permis d��voluer par rapport aux autres. Pourquoi aujourd�hui, privil�gie-t-on ceux qui n�ont pas leurs comp�tences ? Actuellement, il existe pas moins de 35 cadres comp�tents au minist�re des Affaires �trang�res et qui n�occupent aucun poste de responsabilit�. C�est insens� !� Des propos qui ont fait r�agir les nombreux travailleurs regroup�s dans la salle qui a abrit� la conf�rence. �Voil� pourquoi la diplomatie alg�rienne patine !�, lancera un des pr�sents. Des contractuels depuis 1978 au MAE ! De son c�t�, la secr�taire g�n�rale du SAPAE, Fatiha Souici, a abord� le cas de 132 travailleurs qui ont exerc� aux Affaires �trang�res au titre de contractuels entre 1978 et 2007. �L�administration a propos� la r�gularisation progressive de ces cas. 33 dossiers ont �t�, en principe, transf�r�s � la Fonction publique, mais nous tenons � ce que tous soient r�gularis�s et dans les plus brefs d�lais�, a-t-elle exig�. S�agissant des revendications salariales, Fatiha Souici affirme que des fonctionnaires au MAE touchent des salaires de base en dessous du SMIG, dont certains sont plafonn�s entre 9 000 et 14 000 DA. Dans une fiche de paie qui a �t� pr�sent�e � la presse, dont Le Soir d�Alg�rie d�tient une copie, le salaire de base d�un chauffeur mari� est de 9 855 DA. Avec l�ensemble des primes son salaire global arrive � 16 291 DA. Aussi, la SG du MAE a insist� sur la question du droit des fonctionnaires des corps communs � une deuxi�me sortie � l��tranger. �Les corps communs ont actuellement droit � une seule affectation � l��tranger apr�s 15 ans de service et souvent, lorsque d�autres fonctionnaires sont rappel�s, ils ne sont pas syst�matiquement remplac�s��. Sur ce point, Mohamed Benchikh a fait savoir qu�il y a une politique de deux poids, deux mesures : �Nous avons vu des corps communs qui apr�s deux ans de service ont b�n�fici� d�affectations � l��tranger et d�autres sont rest�s sur place au-del� de la p�riode r�glementaire�. Ce dernier a aussi abord� la probl�matique des bourses d��tudes � l��tranger pour les fils de diplomates. Selon lui, les enfants de diplomates qui ont eu le bac lors de la m�me ann�e du rappel de leurs parents au pays ne sont pas b�n�ficiaires d�une bourse � l��tranger comme le stipule le d�cret ex�cutif 03-309. �C�est anormal que des fils de diplomates bacheliers qui ont suivi des �tudes � l��tranger, en langue fran�aise ou anglaise soient oblig�s de suivre des �tudes en langue arabe dans des universit�s alg�riennes alors que la loi leur ouvre droit � des bourses d��tudes�, a-t-il ajout�. Enfin, le SAPAE a fait savoir qu�il avait tenu la veille, le mardi 15 janvier 2013, une r�union avec le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, qui n�a abouti � aucun r�sultat concret. Le Syndicat autonome des personnels des affaires �trang�res estime que l�option qui pr�vaut � l�heure actuelle est le recours � la gr�ve. Le bureau ex�cutif du syndicat tiendra ces jours-ci une r�union pour d�cider des mesures � prendre.