Les nombreux fans de l��crivain Amin Zaoui avaient toutes les raisons de se r�jouir de la (re)venue de ce romancier du c�ur � la capitale du Djurdjura pour faire la promotion de son ouvrage Le dernier juif de Tamentit � la librairie Cheikh. On sentait que la vente-d�dicace de son dernier livre n��tait donc aussi qu�un pr�texte pour renouer avec ses fid�les lecteurs, et la preuve nous a �t� faite par ces nombreuses s�ances de photos souvenirs et ces �changes doucereux et en catimini avec ses fans, hommes et femmes, dont des enseignants, des sportifs, des hommes et femmes de culture, comme Youcef Merahi et le po�te Attaf prix Apul�e d�cern� � son �uvre L�arbre de la chance par Amin Zaoui qui a institu� ce prix, aujourd�hui supprim�, lorsqu�il �tait directeur de la Biblioth�que nationale d�Alg�rie. Dans ses analyses d�livr�es � la radio locale et aux journalistes pr�sents, Amin Zaoui expliquera que son roman est un roman dans l�histoire bas� sur l�histoire avec des personnages et des personnalit�s r�els dans cette �uvre qui prend des airs de roman dans l�imagination et la fiction. Un livre d�actualit� sur la cit� qui fait le tour g�ographique et historique de l�Alg�rie des XIe, XIIe et XIIIe si�cles. Racont�e par un jeune couple de croyances diff�rentes vivant � Alger (une juive et un musulman), cette m�moire de l�Alg�rie profonde est revisit�e � travers cet amour contemporain o� ils reviennent sur l�histoire de l�Alg�rie plurielle o� cohabitaient en bonne intelligence toutes les confessions. L�auteur a commenc� son roman par la venue du rabbin Nekoua, qui arrive � Tlemcen o� il est accueilli par un sultan profond�ment touch� par la maladie qui rongeait sa fille bien aim�e et que le rabbin, qui �tait aussi un sage et un m�decin, r�ussit � gu�rir. Parall�lement, il y a Abdelkrim El-Meghili, jeune Tlemc�nien n� dans cette p�riode, historiquement vrai comme Nekoua visit� par les juifs et les musulmans � Tlemcen, arriv� � B�ja�a pour �tre �l�ve des ma�tres de la ville avant d�atterrir � Alger o� il est disciple du grand ma�tre Abderrahmane Eta�libi dont il s��prend de la fille Zineb. Une histoire profonde de l�Alg�rie et en m�me temps de l�histoire pr�sente vue par ce jeune couple travaillant dans une pizzeria et qui se racontent leurs histoires et s�adonnent � leurs folies charnelles et amoureuses. L�auteur rend aussi un hommage � Tamentit, capitale du manuscrit, s�ur jumelle de Tombouctou, dont elle �tait la rivale civilisationnelle et qui �tait une cit� de civilisations de manuscrits et de savants, une ville effac�e de notre m�moire et d�nonce les guerres f�roces que se livrent les civilisations, la destruction de Tombouctou par les extr�mistes int�gristes qui arrivent dans la r�gion et les menaces qu�a connues la r�gion du Touat. Un hommage � cette ville de Tamentit , � ce d�sert et � cette civilisation qu�on a oubli�e et perdue. Le roman est le fruit d�une longue recherche aux zaou�as d�Adrar et � son cimeti�re juif, aupr�s des chouyoukh de Tamentit dont il consulta les manuscrits, Zaoui en �tant un fin connaisseur. Le g�nie des jeunes g�n�rations d�auteurs dans l��criture et la critique des auteurs alg�riens arabophones et francophones est salu� par l�auteur qui a abord� dans une de ses r�ponses la question de la litt�rature alg�rienne en langue arabe et en langue fran�aise. Les premiers pour leur �criture et leur style moderne fait de sensibilit� dans une langue et un style alg�riens et explique comment �volue cette litt�rature qui se caract�rise par des connotations, des ombres des sens diff�rents des �crivains orientaux, et comment la langue arabe et parl�e usit�e par cette nouvelle g�n�ration est favorablement re�ue par les intellectuels. Les seconds pour s��tre form�s et construits tous seuls. Malgr� 30 ans d�arabisation effr�n�e, ils arrivent avec une plume et un style innovant, dans une belle langue et de beaux romans forg�s qu�ils sont par la lecture, la curiosit�, l��criture et l�amour du livre, et trouvant refuge aupr�s des �diteurs professionnels �trangers qui les ont faits conna�tre. �Le romancier de la femme� n�occultera pas la place qu�occupe dans la famille et la soci�t� cette frange de la population. Fille, m�re ou �pouse, la femme �volue dans le respect avec tous les membres de la famille. A ce titre, elle a une grande place dans tous les romans d�Amin Zaoui qui lui revendique un statut et une place � travers d�abord sa vie priv�e et personnelle menac�es par les forces obscurantistes qui entravent la visibilit� politique, sociale et intellectuelle de la femme au Maghreb, dans le monde du Sud et dans le monde arabe. Bien qu�il y ait beaucoup de l�auteur dans ce roman, �l��crivain ne pouvant jamais se soustraire � son miroir quand il �crit une histoire ou un roman�, Amin Zaoui clame que son ouvrage n�est pas du tout un roman biographique, mais une recherche sur l�histoire profonde de l�Alg�rie.