Le romancier Amine Zaoui était, jeudi dernier, l'invité du Centre culturel algérien, où il a présenté ses romans, le premier qui vient de paraître en langue arabe aux éditions Ikhtilef, "Le chamelier des femmes et des boucs" et le second" Le dernier juif de Tamentit ". L'auteur, ancien directeur de la Bibliothèque nationale d'Algérie a expliqué au public que dans le premier roman, il a pris le phénomène du changement de religion du Christianisme à l'Islam, et aborde l'histoire de trois sœurs françaises de confession chrétienne qui arrivent dans un village en Algérie pour se convertir à l'Islam. Un jour, un journal annonce que ces femmes veulent épouser des Algériens et l'imam chargé de les convertir décide alors de les épouser toutes les trois. " Dans ce roman, j'ai également tracé un peu l'itinéraire et la vie de ces trois femmes qui avait chacune un profil différent. La première qui veut se rendre dans un pays des hommes virils, la seconde est hantée par la culture arabo-musulmane et la troisième entend s'infiltrer dans les groupes islamistes pour recueillir des informations", a indiqué M. Zaoui. " J'estime qu, écrire en arabe est un courage et en même temps un besoin pour forger un lecteur qui questionne et s' interroge autour d'un texte. Et c'est aussi l'œuvre d'un romancier de provoquer, choquer, et tenter de faire évoluer le roman monotone, d'expression arabe". Il ne peut y avoir de modernité dans la littérature sans la sociabilité de la femme, sans que la femme ait un statut social, un statut politique" et la bonne littérature, a-t-il ajouté, "est celle qui est destinée à une société équilibrée et progressiste". Sur son dernier roman " Le dernier juif de Tamentit ", qui paraîtra prochainement aux éditions Fayard en France et Barzakh en Algérie, Amine Zaoui révèle que c'est pour lui une manière de revendiquer l'identité plurielle de l'Algérie.