Messieurs des f�d�rations, Amateur du beau football pratiqu� correctement, et ayant visionn� des milliers de matches dans mon existence (depuis la CM 1958), je me permets de vous adresser quelques r�flexions sur certaines lois du jeu, le hors-jeu particuli�rement, dont les r�gles actuelles me semblent d�su�tes ou n�apportent plus le sentiment d��quit� souhait�. D�autres propositions sont formul�es pour le bannissement des actes d�antijeu. Salutations. 1. LE �HORS-JEU�, OFF SIDE ? Apr�s toutes les corrections apport�es ces derni�res ann�es par la FIFA sur les lois et r�glements g�n�raux de l�International Board, une am�lioration prend de plus en plus forme dans le monde du football. La suppression de la prise de balle avec la main du gardien de but sur passe volontaire du co�quipier, les sanctions plus s�v�res sur les tacles, l�avantage tol�r� pour l�attaquant en position sur la m�me ligne que le dernier d�fenseur, ou les tenues aujourd�hui distinctes des arbitres, ont apport�, il est vrai, une certaine rigueur dans le respect de l��thique sportive. Le tendon d�Achille du sport roi demeure et restera le �hors-jeu�. Personne ne disconviendra que des erreurs d�appr�ciation sont relev�es dans chaque match de quelque comp�tition que ce soit (championnats dans le monde, coupes, matches internationaux amicaux ou officiels dans le cadre des coupes continentales, intercontinentales ou mondiales). C�est tr�s d�licat, voire grave, car les interventions des directeurs de matches sur le �hors-jeu� ne tiennent le plus souvent qu�� un fil (ou � un millim�tre, si vous voulez), et souvent, une d�cision de l�arbitre peut fausser compl�tement l�issue d�un match. Une mauvaise appr�ciation, c�est presque un but annul� ou marqu�, peut-�tre un match gagn� ou perdu injustement. Ce serait �galement des places de classement de championnats perdues ou gagn�es ou carr�ment un championnat non m�rit� ou une rel�gation injuste, une coupe gagn�e ou perdue, etc. Il ne faut pas se voiler la face malgr� tous les efforts d�ploy�s par les responsables de la FIFA et les corps arbitraux, le hors-jeu n�est toujours pas ma�tris�. Au cours d�un match, les arbitres se retrouvent malgr� eux dans des situations d�licates lorsqu�il s�agit de se d�cider en une fraction de seconde sur une position d�un joueur recevant le ballon. Le juge de ligne doit avoir simultan�ment l��il sur le d�part du ballon et sur la position du joueur cens� le recevoir en se cr�ant une ligne imaginaire. Il devra d�cider, presque par r�flexe, soit de laisser se d�rouler l�action, soit lever le drapeau pour sanctionner une position qui lui semble avanc�e. Souvent, l�erreur cr�ve les yeux (ainsi que les �crans de t�l�visions) et le plus paradoxal, c�est que tout le monde trouve presque naturelle la mauvaise d�cision des arbitres et l�oublie juste apr�s. C�est dans cet �tat d�esprit que se situe l�anomalie, ou l��normit� si vous voulez, car le r�sultat d�une rencontre en d�pend grandement. Il serait aujourd�hui plus sens� d�approfondir la question et songer � une solution qui donnerait plus d��quit� et de vraisemblance au r�sultat d�un match. La suppression pure et simple du hors-jeu simplifierait bien des choses, m�me si aujourd�hui cela pr�te � rire. Il suffirait d�int�grer quelques modifications dans les r�glements comme, par exemple, �largir la position de l�attaquant (m�me tr�s avanc�e) jusqu�aux trac�s du carr� de la surface de r�paration, ce qui signifierait que le hors-jeu ne serait effectif qu�� l�int�rieur des 18 yards par exemple, tout en observant les m�mes r�gles. Ou sinon, partout ailleurs sur le terrain, les joueurs sont libres de leurs mouvements et de leur position. Cela lib�rerait les juges de lignes qui pourraient m�me contourner les lignes de corners et se placer derri�re les bois pour surveiller de pr�s les actions dans les 18 yards et pr�ter meilleure assistance � l�arbitre principal en apportant de meilleures appr�ciations sur les vraies fautes ou les simulations ainsi que sur les franchissements des ballons au-del� des lignes de but. Il n�y aura pas besoin de vid�o pour cela. Les franchissements de lignes litigieuses se comptent dans le monde sur les doigts d�une main, et les positions suppos�es hors-jeu sont nombreuses dans un seul match. Je pense que tout cela confortera bien des r�sultats et att�nuerait les nombreux litiges et palabres, parfois influen�ables, constat�s �� et l� sur les terrains du monde, quand bien m�me une r�volution des syst�mes de jeux interviendrait in�luctablement ce sera l�affaire des techniciens et, ce qui est s�r, c�est qu�il y aura des buts, plus de buts. C�est bien celui recherch� par des milliards de f�rus du sport n�1 dans le monde. 2. ANNULER L�AVERTISSEMENT POUR �SIMULATION� Il me semblerait plus judicieux d�annuler purement et simplement le carton jaune inflig� � un attaquant qui s��croule (volontairement ou, aussi, par perte d��quilibre) dans la surface de r�paration. Ne pas accorder de penalty est d�j� une sanction. Certains arbitres y voient une aubaine, pour justifier une erreur d�appr�ciation, en recourant illico presto au carton jaune � l�encontre de l�attaquant qui chute. Cette sanction les conforte donc dans leur d�cision aux yeux des observateurs. Il faudrait �galement apporter une m�re r�flexion aux cartons rouges inflig�s aux joueurs dont le ballon percute de mani�re litigieuse le bras ou la main d�un d�fenseur dans la surface de r�paration. Le penalty accord� est d�j� une lourde sanction compte tenu du doute de la faute. 3. LE TEMPS MIS POUR TIRER LES COUPS FRANCS ET PLACEMENTS DES MURS Il faudrait �galement apporter une r�flexion sur le temps mis par lesjoueurs, particuli�rement ceux dont le score leur est favorable, pour ex�cuter un coup franc suppos� dangereux. Il s��coule parfois deux minutes avant qu�il ne soit tir� et il n�en est pas tenu compte dans les temps additionnels. Par ailleurs, les �murs� dress�s par les �quipes adverses respectent de moins en moins la distance r�glementaire, ce qui g�ne consid�rablement les tireurs. L�arbitre devrait en ce sens d�signer du doigt l�endroit exact de la faute et de celui des remises en jeu de la main qui sont �galement de moins en moins respect�s. 4. LE TEMPS MIS POUR LES REMISES EN JEU L�avertissement serait par contre m�rit� par le joueur d�une �quipe menant au score qui s�accaparerait du ballon pour une touche et qui le repose (dans le but de gagner du temps) pour permettre � un co�quipier d�effectuer la remise en jeu. Il serait obligatoire pour le premier joueur ayant le ballon en mains d�effectuer la touche dans les 10 secondes. 5. AGRANDIR LES BUTS La Coupe du monde 2010 a r�v�l� que les grandes nations du football ne sont plus les meilleures et les �surprises � (agr�ables ou am�res, c�est selon) sont monnaie courante. Le football atteint ses limites dans l�art de la perfection et de la rigueur, et les �petites �quipes� arrivent vite, en grimpant, � rivaliser avec les plus hupp�es. Seulement, les moyens d�ploy�s par les nations montantes, � la r�guli�re, il faut le pr�ciser, sont d�ordre purement tactiques et surprennent par les r�sultats. D�ailleurs, dans plusieurs confrontations de palliers suppos�s d�in�gales valeurs, il nous arrive d�assister � des d�ferlements d�attaques �manant d��quipes de haut niveau et parfaitement pr�par�es, mais qui n�aboutissent pas en raison de dispositions tactiques tr�s rigoureuses qui leur sont oppos�es : � titre d�exemple, Espagne : 30 tirs contre 5 pour la Suisse, et c�est finalement cette derni�re qui l�emporte par un but � z�ro ; une d�faite frustrante pour l��quipe dominante. Si le football se jouait aux points, il n�y aurait pas photo. Je propose donc l�agrandissement des mesures des buts (en hauteur et en largeur) pour permettre � quelques-uns des 30 tirs de p�n�trer, donc aux �quipes au meilleur rendement de gagner logiquement. 6. IMPRATICABILITE DE TERRAINS D�s lors qu�un terrain est impraticable par un climat d�favorable ou exc�s de gazon, l�arbitre ne doit pas h�siter une seconde � faire reporter le match. Jouer sur de telles pelouses fausse compl�tement le r�sultat de la rencontre. Le physique et l�anti-jeu l�emporteraient sur la technique et la qualit�. 7. LE CARTON ORANGE ? Des fautes flagrantes sont commises dans le cours du jeu. Le referee �tant le seul juge de la sanction � infliger est souvent confront� au difficile choix de la couleur du carton pour une faute pr�tant � discussion. Il arrive souvent que sa d�cision soit jug�e s�v�re ou pas (c�est selon). Je sugg�re une r�flexion pour l�introduction d�un carton �orange�, synonyme d�une expulsion temporaire. 8. UN SOUHAIT� On gagnerait � ce qu�il y ait dans un match autant de buts marqu�s que de cartons inflig�s. 9. CONCLUSION Pour le moment donc, la vid�o n�aurait pas sa raison d��tre, les juges de lignes, lib�r�s des contraintes dun hors-jeu, se posteraient derri�re les gardiens pour mieux surveiller les actions proches des �cages� et des fameux franchissements de ballon au-del� des lignes de but. Je rappellerai que ces situations sont tr�s rares, sinon infimes, par rapport aux erreurs d�appr�ciation des hors-jeu, nombreuses dans un seul match.