Les entreprises priv�es du secteur du b�timent sont en ��bullition�. La Conf�d�ration g�n�rale des entrepreneurs alg�riens (CGEA) qui les repr�sente s�indigne contre la marginalisation des petites et moyennes entreprises des commandes publiques. Habib Yousfi est formel : les entreprises �trang�res ne pourront � elles seules r�aliser plus d�un million de logements. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de la CGEA ne d�col�re pas. Habib Yousfi dit ne pas comprendre pourquoi les entreprises priv�es sont exclues des programmes de r�alisation des logements. Il dit comprendre les motivations des pouvoirs publics qui veulent acc�l�rer la cadence pour r�pondre � une forte demande sociale mais explique que cette pr�occupation ne peut justifier la mise � l��cart d�entreprises qui, dit-il, sont en mesure de prendre part � l�effort de r�alisation. Habib Yousfi, qui �tait hier l�invit� de la Cha�ne III, estimait que si les besoins en mati�re de logements sont grands et que les pouvoirs publics travaillent dans l�urgence, cette situation ne devait pas p�naliser les entreprises nationales sous pr�texte qu�elles sont �petites�. Pour le pr�sident de la CGEA, sur le million de logements � construire, il devrait y avoir de la place pour l�entreprise priv�e car, dit-il, les entreprise �trang�res ne pourront � elles seules r�aliser l�ensemble du programme. Il pr�conise de confier les projets avec des nouvelles techniques aux �trangers et d�inclure les entreprises nationales dans le cadre de l�habitat traditionnel. Habib Yousfi avertit en annon�ant que ��a bouillonne� dans le secteur puisque, dit-il, les entreprises priv�es ont le choix entre la dissolution ou l�informel face � la marginalisation dont elles sont victimes. Il r�fute en bloc les arguments selon lesquels ces entreprises sont marginalis�es car jug�es trop petites. Il r�pond que m�me les entreprises appel�es � se d�velopper ne sont pas accompagn�es. Pourtant, dit-il, les PME sont dispos�es � participer � l�effort collectif et sont pr�tes � aller vers des partenariats priv�-priv� ou priv�-public ou m�me � cr�er des groupements d�int�r�ts. Que cela soit au sud ou au nord du pays dit Habib Yousfi, les op�rateurs priv�s sont dispos�s � participer � la r�alisation de projets pour peu que l�occasion leur soit offerte. Interrog� au sujet de l�attractivit� des Hauts-Plateaux et du sud, le pr�sident de la CGOA r�pond que tous les investissements sont attractifs pour peu qu�il y ait du retour sur investissement. Au niveau des Hauts-Plateaux, dit-il, beaucoup de projets sont en cours alors que pour le Sud, il dit attendre un signal des pouvoirs publics pour pouvoir prendre part aux r�alisations. A la derni�re tripartite, rappelle- t-il, un accord sur la croissance a �t� conclu avec pour objectif la promotion des emplois mais depuis, les dol�ances des acteurs du secteur sont quasiment les m�mes : ils revendiquent une d�marche claire pour arriver � d�gager une croissance. Le pr�sident de la CGEA dit attendre de voir sur quoi d�bouchera l�actuelle �valuation des PMEPMI mais esp�re voir d�autres secteurs comme ceux du BTPH et des travaux publics. La bureaucratie et l�environnement des affaires restent cependant des emb�ches de taille car, d�plore l�invit� de la r�daction de la Cha�ne III, lorsqu�un texte est promulgu�, il est diff�remment interpr�t� par les d�membrements de l�administration. Des �libert�s dans la compr�hension qui ont souvent conduit � vider des textes de leur essence�.