L�ancien ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou a pr�conis� hier �un audit s�rieux du secteur �conomique�, mettant aussi l�accent sur la r�alit� �d�un investissement faible en d�pit d�une masse importante de liquidit�s�. F-Zohra-B. Alger (Le Soir) Pour le professeur agr�g� de sciences �conomiques, la question des investissements est directement li�e � un probl�me d�organisation et � un manque de confiance des investisseurs jug�s ainsi particuli�rement frileux. Pour ce qui est du climat des affaires, le sp�cialiste dira qu�il existe un probl�me de fond qui est l�absence de stabilit� de la propri�t�. �L�environnement des affaires doit �tre stabilis�, ceci alors qu�il n�y a pas de garantie de la p�rennit� �, assure l�intervenant dans le cadre d�un s�minaire sur la conjoncture �conomique mondiale � Alger organis� par la banque HSBC. Il notera par ailleurs que l��pargne repr�sente 40 % du PIB et l�investissement 35% du PIB alors que la croissance est jug�e �particuli�rement molle� et le climat du travail �d�t�rior� �. Concernant ce dernier point, le sp�cialiste a pr�cis� que la tendance actuelle va plut�t vers un travail journalier et des contrats � dur�e d�termin�e. Pour M. Benachenhou, la situation des investissements dans les soci�t�s modernes que sont les SARL et les SPA est de moins 20%. �L�une des raisons de cette situation est le d�r�glement de l�allocation de la ressource. Elle ne va pas l� o� il faut, ceci notamment en raison du fait que 80% de la rente va aux d�penses de l�Etat et aussi en raison de la r�partition des ressources budg�taires, les d�penses publiques repr�sentant 40 � 46 % du PIB et les d�penses fiscales 45% du PIB�, explique M. Benachenhou mettant l�accent sur un dysfonctionnement des d�penses du service public. Il citera l�exemple du secteur de la sant� qui, selon lui, est sous financ� et le secteur de l��ducation qui a une finance d�s�quilibr�e, alors qu�un budget plus cons�quent est allou� au secteur de l�enseignement sup�rieur. Ceci alors que 22% du PIB sont orient�s vers l�action sociale, 13% vers les d�penses budg�taires et 3% vers le logement. Selon l�expert aussi, tous les pays arabes privil�gient la subvention du produit par rapport � la subvention des personnes. �De ce fait on ne sait pas qui profite de la subvention�, commente l�intervenant, �voquant aussi �un pays qui consomme beaucoup et n�investit pas assez�.