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KHALED BENTOUN�S, GUIDE SPIRITUEL ET PRESIDENT DE L�ORDRE MONDIAL DE LA TARIQA ALAWIYA D�CLARE AU SOIR D�ALGERIE : �Il n�y a pas d�Islam politique, il y a l�Islam et il y a la politique�
De notre bureau de Bruxelles Aziouz Mokhtari Cheikh Bentoun�s �tait visiblement pein� par le cours des �v�nements pris en Tunisie et en Egypte. Rencontr� lors de la c�l�bration du premier festival du Mawlid ennabaoui, � Bruxelles (auditorium Jacques-Brel), le guide spirituel de la Tariqa alawiya, dont le centre de rayonnement est Mostaganem, a bien voulu commenter, pour nous, des faits majeurs qui se d�roulent actuellement dans la r�gion, pr�s de chez nous, voire en nous. Concernant l�Islam, la religion, Cheikh Bentoun�s ne laisse planer aucun doute sur sa conception de la religion, sa praxie de l�Islam, son entendement du message divin qui doit �tre spirituel et ne pas se m�ler de politique au sens actuel o� l�entendent les partis et/ou groupements islamistes, djihadites ou salafistes. �Il n�y a pas, selon notre cultiv� interlocuteur, d�Islam politique� Il y a l�Islam et il y a la politique. � Pas de m�lange de genres, donc. Pour avoir fait de longs et fr�quents s�jours � Tombouctou, au Mali, le conservateur de la Tariqa alawiya ne comprend pas, ne peut pas comprendre qu�on puisse se r�clamer du �salaf�, la lign�e mohammedi�ne et pro-Mohammedi�ne et saccager les mausol�es, br�ler les manuscrits, effacer la m�moire de la m�moire. Ce fut-l�, faut-il le relever, la grande �uvre des djihadistes au Mali, � Tombouctou ou ailleurs, alors que le salaf dans une vision humaniste et de progr�s de l�Islam indique, exactement, le contraire. Du moins devrait l�indiquer. Pr�sentement, selon Cheikh Bentoun�s, aux musulmans de �prouver� le bien au lieu de simplement �en parler�. Le bien est une posture, qui va, bien au-del�, une fa�on de vivre, d��tre. Lors de son intervention � la cl�ture du festival marquant le Mawlid ennabaoui � Bruxelles, le conservateur du legs de Cheikh Alawi a mis l�accent sur plusieurs �l�ments de la spiritualit�, de l�Islam. Cheikh Bentoun�s est, c�est certain, un repr�sentant d�un Islam moderne, ouvert, spirituel, bien dans sa peau, n'ayant pas besoin d�emprunter au complot, aux m�andres des coups bas de la politique et de la gouvernance � tout prix. Le slogan choisi par les organisateurs du Mawssim, l�association �Ensemble pour la paix et la fraternit� � Se rassembler sans se ressembler �, convenait parfaitement au Cheikh Bentoun�s qui l�a dit lors de son allocution � l�auditorium Jacques- Brel� Jalel Eddine Erroumi dit un jour : �La musique est le grincement des portes du Paradis.� Un homme objecte : �Je n�aime pas le son des portes qui grincent.� Erroumi r�pondit : �J�entends le son des portes qui s�ouvrent, toi tu entends celles qui se ferment.� Il en est ainsi de ce qui reste du printemps dit arabe. Les Egyptiens et les Tunisiens voulaient l�ouverture des portes, les fr�ros les ont ferm�es sur eux. Cheikh Bentoun�s a raison, mille fois raison, en proclamant � partir de Bruxelles : �Il n�y a pas d�Islam politique, il y a l�Islam et il y a la politique��