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LETTRE DE PROVINCE
Corruption : que faire dans un pays ab�m� ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 02 - 2013


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Sonatrach et le p�trole sont � l��vidence les plus grands pots de confiture o�, durant des ann�es, sont venus se sucrer les coquins initi�s du r�gime.
Dans une sorte d�impunit� qui�te, l�on s�en est servi comme source d�enrichissement personnel gr�ce � des r�seaux sophistiqu�s de connivence internationale. Longtemps convaincus de l�imperm�abilit� de la toile qu�ils ont tiss�e et, peut-�tre m�me, d�une certaine bienveillance politique qui fermait les yeux, ils avaient multipli� des op�rations douteuses sans se demander d�o� pourraient �clater les scandales. Or, ces derniers ob�issent �galement � la loi des s�ries au point que, d�une r�v�lation � une autre, l�on s�est aper�u que la premi�re pompe � finance du pays est en passe de devenir un scabreux feuilleton judiciaire o� les larrons cit�s �taient recrut�s dans la haute nomenklatura du pouvoir. Si, depuis 20 mois, la premi�re instruction du parquet g�n�ral ne donnait que les noms de l�ex-ministre de l�Energie et de quelques subordonn�s, depuis une semaine, la proc�dure s�est �largie � la suite d�indications parvenues d�Italie et pr�cis�ment du parquet de Milan. Coup de tonnerre dans l�ambiance feutr�e de la salle des pas perdus du tribunal de Sidi M�hamed : le nom d�un cacique prot�g� est livr� par la justice italienne. Celle-ci souhaite imp�rativement conna�tre le r�le qu�il aurait tenu dans le trafic d�influence de son neveu et de la mani�re dont des pots-de-vin et les r�tro-commissions ont profit� � celui-ci mais, �galement, aux interlocuteurs d�ENI et SAIPEM. Il a donc suffi que Mohamed Bedjaoui, ce tr�s proche compagnon de route du chef de l�Etat, soit simplement cit� collat�ralement pour que l��tonnement se mue en solide soup�on. Il est vrai que dans de pareils cas et pr�cis�ment dans l�atmosph�re de turpitudes qui enveloppe les institutions de l�Etat, le pire n�est jamais loin. Voil� par cons�quent un vieux clerc du syst�me politique, dont on dit qu�il coule confortablement une retraite entre son pied-�-terre � l��tranger et sa r�sidence nationale, somm� d�expliquer, voire de s�affranchir comme il saurait le faire en tant que brillant juriste, d�un doute qui l��clabousse. Sauf qu�en mati�re de nettet� intellectuelle et �thique, dans l�exercice des multiples fonctions qu�il occupa, il ne laissa gu�re un souvenir imp�rissable. En effet, la chronique politique de la d�cennie pass�e a souvent comment� son action, mais d�une mani�re peu avantageuse pour lui. Ne l�a-t-on pas appr�ci� diff�remment dans la classe politique en avril 1999, lorsqu�il valida un scrutin pr�sidentiel, suppos� pluraliste, avec un seul candidat en lice ? Puis en 2002, alors qu�entre-temps, il fut promu � la pr�sidence du Conseil constitutionnel, ne parapha- t-il pas les r�sultats des l�gislatives en Kabylie alors que le minist�re de l�Int�rieur avait admis que dans la totalit� de cette r�gion, la participation �lectorale �tait inf�rieure � 3% ! Ainsi, ce juriste rompu pourtant � l�esprit des lois, a-t-il �t� capable d�en faire des lectures contraires. Selon les injonctions de son employeur, n�a-t-il finalement �t� qu�un ex�g�te laxiste lui qui fut abusivement pr�c�d� d�une r�putation internationale pour avoir si�g� au tribunal arbitral de La Haye. Sans doute qu�il y a eu dans sa pratique, entre 1999 et 2006, une tentation de revanche � prendre sur l�histoire du syst�me qui l�avait �cart� malgr� sa loyaut� puisqu�il fut le principal inspirateur de la Constitution �franchement p�tainiste�(1) qu�avait exig�e Boumedi�ne en 1976. Ceci dit, ce portrait en creux du personnage ne se veut pas, le moins du monde, un r�quisitoire � charge dans l�affaire des pots-de-vin, il ne vise qu�� mettre en exergue sa solide proximit� avec Bouteflika et partant le poids de l�influence qu�il poss�dait sur le personnel politique qui gravitait dans le sommet de l�Etat. Or, l�effet est f�cheux pour le pr�sident de la R�publique qui n�appr�cie certainement pas ce d�ballage sur l�affairisme de quelques-uns de son clan originel, m�me s�il doit laisser entendre que, pour sa part, il les a sanctionn�s en les �cartant. Qu�il pr�tende, par clause de style, que la justice seule doit d�sormais suivre son cours n�emp�chera pas ces d�g�ts d�ab�mer un peu plus l�image de son r�gime. Alors qu�il s�appr�te � entamer le sprint final de son 3e mandat, il ne pourra quand m�me pas occulter le versant obscur de la totalit� de ses bilans. Celui qui ne doit et ne peut s�examiner qu�� la toise de la morale de l�Etat. Or, comment peut-on se revendiquer de la �grandiose servitude de l�Etat� lorsque les faits disent le contraire et vous d�signe du doigt les aigrefins dans votre entourage ?
B. H.
(1) C�est en ces termes que le juriste et ex-diplomate Cherif Derbal avait qualifi� la Constitution r�dig�e par Bedjaoui dans une contribution parue en 2002.


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