Les armateurs, patrons de pêche et marins-pêcheurs du port la Grenouillère de Annaba ont décidé de reprendre le travail, après une grève qui a duré pratiquement tout le mois de février dernier. Dans un communiqué dont une copie a été adressée à la presse hier samedi, les professionnels de la pêche, réunis vendredi en assemblée générale, ont décidé de confier à leurs représentants de suivre tous les engagements qu'ils disent avoir obtenus du ministère de tutelle et de la Chambre nationale de la pêche ainsi qu'auprès des autorités locales pour un règlement rapide et définitif de leur revendication. Ces engagements, selon les concernés, ont trait principalement au départ des indus occupants et la normalisation du plan d'accostage au sein de cette infrastructure portuaire. De même qu'ils avancent comme argument de leur reprise du travail, le fait qu'il y ait «des actions judiciaires engagées par les autorités compétentes (entendre les gardes-côtes et les responsables du port, ndlr) et les victimes de ces dépassements, visant l'évacuation des indus occupants». Pour les professionnels de la pêche de Annaba, «les responsabilités et lacunes ont été situées par les commissions d'enquête ministérielles». Le document signé par le président de la Chambre de pêche, Cherif Telli et par celui de l'Association de développement et promotion de la pêche de la wilaya de Annaba, Ali Zemmour, montre que par leur arrêt de travail, les professionnels ont sensibilisé les autorités concernées sur la situation du port de pêche de la Grenouillère. Pour rappel, les armateurs, patrons de pêche et marins-pêcheurs de Annaba ont déclenché depuis le 2 février dernier une grève pour dénoncer l'occupation «illégale» de 35 postes sur les 130 du port de pêche la Grenouillère par des chalutiers appartenant à des gens hors wilaya. Ils affirment que ces postes leur «reviennent de droit». Toutefois, on se demande pourquoi les professionnels de la pêche de Annaba ont attendu tout ce temps pour réagir. La présence de bateaux de pêche étrangers à la wilaya au sein dudit port ne date pas d'hier. Ils ont commencé à prendre possession des lieux depuis plus de six ans, à l'époque de l'ancien directeur général du port, aujourd'hui à la retraite.