Fraîchement vainqueurs du titre de champions d'Algérie, les Sétifiens de l'Entente sont attendus, cet après-midi, de pied ferme au stade Gaston Peyrille par la formation gabonaise de l'US Bitam pour le compte des huitièmes de finale (bis) retour de la coupe de la Confédération africaine de football. Les Noir et Blanc, avec deux buts au compteur et des absences en cascade, seront, sans aucun doute, mis à rude épreuve par une équipe gabonaise plus entreprenante. Avec seulement 14 joueurs, dont trois gardiens, les Ententistes se présenteront cet après-midi avec deux options. Soit se faire éliminer de cette compétition, soit faire tout leur possible pour arracher la qualification au tour des poules de la coupe de la CAF et l'offrir à leurs supporters en guise de rachat suite à leur dernière déconvenue face au CSC. Une défaite qui a complètement gâché la joie des milliers de supporters de l'ESS ainsi que les festivités prévues pour ce sacre largement mérité. Privés de Ziti, Belkaïd, Karaoui, Gourmi, Delhoum, Nadji et Aoudia, les 14 Sétifiens téméraires présents au Gabon ne devront compter que sur leur courage et leur volonté pour arracher la qualification. En marquant deux buts à domicile et en protégeant ses bois, l'ESS aura pris une petite option pour la qualification à la phase des groupes. Une victoire certes minime mais qui peut s'avérer suffisante si l'Entente saura négocier son match du Gabon. Staff technique et joueurs ont retenu la leçon du dernier match du championnat face au CSC. Une défaite qui est venue au mauvais moment puisqu'elle a mis un terme à l'euphorie provoquée par le titre de champion et mis fin à l'invincibilité des Sétifiens à domicile. «Comme je l'ai déjà dit, cet échec à domicile avait sa raison d'être. Normal que joueurs, staff technique et même responsables connaissent un certain relâchement à la fin d'une épuisante saison. Ce match est venu nous rappeler que le mental est la clé de la réussite en football», a noté l'entraîneur Hubert Vélud. Cela dit, le double champion d'Algérie devra composer, en terre gabonaise, avec un climat pas vraiment favorable à la pratique du football. La température à Lusaka en ce mois avoisine les 30°C avec un taux d'humidité de 90%. Un inconvénient auquel l'Aigle noir s'est habitué : «Nous ne sommes pas à notre premier déplacement en Afrique. Nous y sommes habitués. Il est vrai que nous avons réussi notre mission à Sétif en inscrivant deux buts. Le plus important est que nous n'en avons pas encaissé à domicile. N'empêche, le plus dur reste à venir. Avec la multitude d'absences dans nos rangs, notre mission sera vraiment difficile. L'Entente n'est pas le genre d'équipe à se replier derrière, notre jeu étant orienté vers l'offensive. Nous espérons les surprendre dès le départ en marquant un but, ce qui nous faciliterait considérablement la tâche», a notamment déclaré l'entraîneur des Noir et Blanc qui se voulait optimiste et rassurant. Chaleur, humidité et pression du public, les circonstances extra-sportives sont à prendre avec le plus grand sérieux. Les 14 guerriers sétifiens et à leur tête le valeureux Ryad Benchadi ont décidé de relever le défi et feront tout leur possible pour revenir avec la qualification en poche. Dans le cas contraire, ils ne seront pas blâmés, mais félicités pour leur courage, leur dévouement et leur détermination. Certains de ces joueurs ayant fait l'impasse sur le déplacement en terre gabonaise prétextant des blessures ou se sont fait expulser délibérément au match aller, à l'image de Belkaïd. Au lieu de se comporter comme de véritables professionnels en ne laissant pas tomber leur équipe dans les moments difficiles et en terre africaine, ils ont profité de l'occasion pour préparer leur avenir et entamer des négociations avec d'autres clubs. Un comportement indigne et ingrat vis-à-vis d'un grand club comme l'Entente de Sétif qui leur a ouvert les portes de la gloire et qui grâce à qui ils ont pu se faire un nom sur la scène footballistique nationale.