Par Kader Bakou Au milieu de cette folie collective et de cette violence qui submerge la société et qui a investi même les établissements de l'éducation, il y a de temps en temps des initiatives qui redonnent de l'espoir. Vendredi dernier, l'association Chrysalide (joli nom) est sortie dans la rue, pas pour casser, bloquer une route ou revendiquer quelque chose, mais pour faire du théâtre. Dans le but de lancer le théâtre de la rue, Chrysalide, une association qui «papillonne» beaucoup, s'est posée sur le front de mer de Bab El-Oued, au square de l'arbre magique pour jouer la pièce La mort du fleuve. Interprétée par Adila Bendimerad, Mohamed Ghouli et Tarik Bouarrara, La mort du fleuve, c'est l'histoire d'une princesse qui arrive sur un gigantesque poisson noir... à l'actuel Sahara, jadis une grande mer. A Guelma, des citoyens ont lancé un appel pour investir la ville, le 15 juin prochain. Ils ont même choisi l'heure et le lieu du rassemblement : 14h au jardin des HLM, boulevard Souidani-Boudjemaâ. L'initiative a pour slogan «Des livres dans la ville». Les Guelmis sont appelés à ramener avec eux des livres, à les lire, débattre ou les échanger, avec les autres lecteurs en plein air. La place Emir-Abdelkader à Tlemcen est déjà investie par des artistes peintres. Munis de leurs chevalets, ces artistes travaillent sur place et donnent une indéniable touche artistique «colorée» à cette place. C'est ça l'art d'éduquer les gens et de s'investir dans la culture du peuple. K. B.