Une correspondance adressée par le chef de cabinet du ministère de la Santé à l'ensemble des Directions de la santé a mis le feu aux poudres au sein de la fédération des travailleurs de la santé affiliée à l'UGTA. Il est demandé dans cette missive de faciliter «les visites sur terrain» d'un syndicaliste du Snapap. Une violation de la législation, assure la Fédération des travailleurs de la santé. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Levée de boucliers au sein de l'UGTA. La correspondance datée du 10 juillet, émanant du chef de cabinet du département de Ziari et envoyée à l'ensemble des directeurs de la santé, n'a pas été du goût de la Fédération nationale des travailleurs de la santé et de la Protection sociale. Il y est écrit que le ministère de la Santé avait donné son feu vert afin que le président de l'Union nationale des personnels de la santé publique, affiliée au Snapap, effectue des visites sur le terrain à travers le territoire national. Dans ce cadre, il est demandé aux DSP de «bien vouloir le recevoir et travailler en coordination avec lui pour la mise en œuvre de son programme de visite». Il n'en fallait pas plus pour que la fédération, sous la houlette de l'UGTA, y voie une grave infraction à la législation régissant les rapports entre administration et syndicats. Pour Ahmed Guetiche, secrétaire national et représentant du secrétaire général de l'UGTA, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une «ingérence » et une «entrave» à l'action syndicale. Face aux représentants des syndicats des paramédicaux, des praticiens, des sages-femmes, des pharmaciens et ceux des corps communs il s'est demandé à qui profitait ce parti-pris de l'administration. Partageant ce point de vue, Salah Rouaïbia, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la santé, a également évoqué au cours de la réunion qui s'est tenue hier au siège de la Centrale, les nombreux dossiers en suspens encore sur la table de négociations avec le ministère de tutelle. Il a d'ailleurs adressé une mise en garde au ministre de la Santé lui demandant de répondre aux doléances des différents corps notamment en ce qui concerne la révision de certains statuts. Le président de ladite fédération exige des réponses concrètes avant la rentrée sociale.