VEILLE DE L'AID EL FITR À BOUIRA Flambée des prix et rush sur les magasins A la veille de la fête de l'Aïd El Fitr qui clôt le mois du jeûne, les Algériens, comme à l'accoutumée, se distinguent de leurs coreligionnaires par des comportements de vente et d'achat aux antipodes de la foi musulmane. A Bouira ou ailleurs sur le vaste territoire algérien, la veille de l'Aïd El Fitr est synonyme de tous les excès ; des excès en achats de nourriture et de vêtements qui succèdent à ceux, compulsifs et parfois insensés du mois de Ramadhan. Ainsi, un bref tour dans les allées des marchés de fruits et légumes nous renseigne sur une culture du gain facile adoptée depuis de longues années par les commerçants ; une attitude considérée par certains comme du racket et qui, néanmoins, reste tolérée par la plupart des clients, qui restent de marbre face à des prix qui passent du simple au triple en deux jours. Les prix des fruits et légumes qui s'étaient pourtant stabilisés durant le mois, ont connu, dès dimanche dernier, une flambée extraordinaire ; carottes, courgettes et tomates ont quasiment atteint les cieux tant leurs prix ont excessivement augmenté. Autre commerce qui connaît ses heures de gloire en cette période festive, les vêtements, notamment pour enfants, qui connaissent eux aussi une hausse de prix qui ne dissuade pourtant pas les parents qui scrutent toutes les vitrines de la ville en quête de tenues pour leurs rejetons. Dans les magasins pour adultes, point de répit pour les bourses, les pantalons pour femmes sont cédés à pas moins de 3 000 DA et les hauts colorés et aguicheurs ne baissent jamais en dessous de 2 800 DA et, chose invraisemblable, les vêtements pour enfants sont aussi chers que ceux pour adultes, voire plus pour certains : des chaussures de taille 20 coûtent la coquette somme de 3 000 DA dans un grand magasin pour enfants à Bouira. Des vendeurs qui ne ménagent aucun effort pour gagner toujours plus et des acheteurs à toutes épreuves qui ne reculent devant rien pour assouvir leur fièvre acheteuse. Telle est l'image de l'Aïd El Fitr de cette année à Bouira comme ailleurs et qui n'est pas près de changer de sitôt. Katya Kaci BEJAIA Le gang de Béni Maouche ne sévira plus Le village de Béni Maouche a été le théâtre durant ce mois sacré de Ramadhan, d'une série de vols d'habitations par effraction. Le mystère ayant entouré ces cambriolages à répétition, qui ont mis en colère les paisibles citoyens de cette localité, a été élucidé au troisième acte d'une bande de trois malfaiteurs, dont deux mineurs de 16 et 17 ans, tous originaires de la commune. La Gendarmerie nationale, sous le commandement de la compagnie d'Akbou qui a diligenté d'importants moyens en faveur de rassurer la population et après une minutieuse enquête, a réussi à identifier le gang en question grâce à la voiture utilisée pendant leurs actes. Le signalement de ce véhicule a permis dans un premier temps d'interpeller l'auteur principal des faits, avant que celui-ci ne dénonce ses deux complices mineurs arrêtés par les services de sécurité à leur domicile dont l'un en possession de plusieurs objets de valeur volés aux victimes, des effets personnels et de l'électroménager. Les trois mis en cause seront déférés dans les tout prochains jours, avons-nous appris du groupement de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, devant les magistrats instructeurs près le tribunal. Kamel Gaci Deux morts et trois blessés graves dans deux accidents de la route La route continue à faire de nombreuses victimes à Béjaïa. En effet, deux personnes ont trouvé la mort en moins de 12 heures avant-hier, dans deux accidents de la circulation ayant fait également 3 blessés plus ou moins graves sur la littoral ouest béjaoui, selon la protection civile. Le premier accident est survenu dans la nuit de dimanche vers 23h sur la RN 24 plus précisément à Boulimat, sur la côte ouest. L'accident ayant impliqué deux véhicules légers de marque Seat Ibiza et Chevrolet a fait un mort et trois blessés. Le conducteur du véhicule Chevrolet entièrement carbonisé, âgé de 34 ans est mort sur le coup alors que son compagnon de 27 ans s'en est sorti miraculeusement avec des blessures graves, rapportent nos sources. Les deux passagers, âgés de 24 et 22 ans, se trouvant à bord de l'autre véhicule Seat Ibiza accidenté ont sérieusement été blessés, précisent nos sources. Une deuxième personne a trouvé la mort dans un accident de train à Tazmalt à 7h30 lundi, selon la Protection civile de Béjaïa. La victime de sexe féminin non encore identifiée, précise la Protection civile a été mortellement fauchée par le train, à hauteur du passage à niveau non gardé d'Ikharbane, près de Tazmalt. La Protection civile de Béjaïa parle dans son dernier bilan de pas moins de 894 accidents ayant fait 1 112 blessés et 35 morts à travers les différentes routes de la wilaya depuis le début de l'année 2013. A. Kersani M'SILA Des contestataires assiègent les services des urgences de l'hôpital Le service des urgences de l'hôpital Zehraoui de M'sila a vécu dans la soirée de lundi un mouvement de protestation initié par des dizaines de citoyens courroucés par l'absence de spécialistes en traumatologie. Les protestataires sont montés au créneau lors de l'évacuation de deux individus blessés un peu avant la rupture du jeûne. Il s'agissait d'une femme qui a fait une chute et un homme blessé dans un accident de la route à qui on ne pouvait rien faire sauf les évacuer à l'hôpital de la ville de Boussaâda qui a refusé de les recevoir. Selon notre source bien informée, ceci a irrité une fois de plus les contestataires qui ont bloqué l'entrée de l'hôpital Zehraoui de M'sila. Il a fallu l'intervention de quelques responsables pour prendre en charge ces blessés et calmer les esprits des contestataires. A savoir que l'hôpital Zehraoui de M'sila ne dispose que de deux spécialistes en traumatologie, l'un d'eux vient d'achever la période de la forme civile et ne reprendra plus son poste de travail après son congé et le second arrivera au terme de son service au mois de septembre prochain. Aussi, l'hôpital de M'sila et les citoyens de la ville seront dans l'obligation de voir ailleurs pour régler leurs problèmes des os, soit chez le privé pour ceux qui disposent de moyens ou se diriger vers les villes limitrophes à la ville de M'sila. Jusqu'à quand les responsables de la wilaya et du secteur de la santé, les notables de la ville et surtout les députés demeureront muets devant une telle situation qui a mis de l'anarchie dans le secteur de la santé depuis plusieurs années ? Sachant que l'hôpital de la ville de Boussaâda compte 7 médecins spécialistes en traumatologie et 3 à l'hôpital de Sidi Aïssa. Par ailleurs la ville du chef-lieu qui compte 223 000 habitants sans compter les personnes qui viennent s'y faire soigner des communes du nord de la wilaya, ne dispose que de deux traumatologues sur le point de finir leur service national forme civile. Plusieurs moyens manquent dans cette structure sanitaire entre autres le sérum antis-corpionnique qui a été hier la cause du décès d'un jeune enfant originaire de la commune de Souamaâ, faute de disponibilité. A. Laïdi ATH-ZIKKI (TIZI OUZOU) Timechret pour l'union et la solidarité des villages Les villages Agouni Filkane et Taourirt Bouan de la commune d'Ath-Zikki ont renoué lundi, avec la tradition séculaire de solidarité Timechret en immolant des bœufs. La viande, une dizaine de kilos par foyer, est équitablement partagée entre les habitants afin de soulager les ménages de lourdes dépenses qui viennent grever dangereusement le budget familial durement éprouvé durant le Ramadhan. A Agouni Filkane, le jeune Zahir Amara, nouvellement intronisé comme président du comité de village, nous explique la symbolique de ce sacrifice destiné à renforcer l'union sacrée du village, quelque peu ébranlée par un conflit de génération, à la suite du transfert de responsabilités des vieux vers les jeunes. Une chose somme toute naturelle en Kabylie où les profondes mutations que connaît la société ne sont pas sans répercussions sur cet incontournable transfert de compétences destiné à vaincre les archaïsmes et à se mettre au diapason de la modernité . La fête, car c'en était une, a vu tout le village communier dans la joie et le recueillement. Car ce n'était pas uniquement une fête destinée à faire bombance, mais une fête de retrouvailles et de consolidation des liens entre tous les villageois qui font face à de dures conditions de vie, notamment en hiver dont la localité, perchée à 1300 m d'altitude souffre des rigueurs. Les manques en infrastructures de jeunes et de santé, l'absence d'un réseau téléphonique, et l'éloignement sont autant de problèmes qui tarabustent ce village qui attend un sursaut des autorités locales.