Le commerce de détail dans l'agroalimentaire et le textile est en recul, constate-t-on à l'Office national des statistiques (ONS). Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Selon les résultats d'un sondage, effectué durant le premier trimestre 2013 auprès de 533 entreprises publiques et privées, l'activité commerciale de détail a marqué un repli. Ce recul, l'ONS le constate dans le commerce des textiles, l'agroalimentaire, les combustibles et lubrifiants. Certes, la demande en produits commercialisés a augmenté selon les concernés par l'enquête qui a touché 255 entreprises publiques et 278 privées. La hausse a touché essentiellement le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. Néanmoins, les prix de vente ont augmenté selon les détaillants, notamment pour le commerce de la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie (DQAEMP) et les textiles, habillement et cuirs. En revanche, le commerce multiple et la DQAEMP sont restés des activités stables, selon les détaillants. Toutefois, l'activité commerciale de détail devrait s'améliorer durant les mois prochains, les détaillants s'attendant à une hausse de l'activité et des prix de vente. C'est ce que prévoient également les grossistes dont l'activité, par contre, a augmenté durant le 1er trimestre 2013. La hausse de l'activité, selon les grossistes, a concerné notamment le commerce des matières premières et demi-produits. Cela même si les prix de vente ont baissé selon les grossistes, touchant également le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. À propos de la qualité des produits Par ailleurs, l'enquête indique que le conditionnement des produits commercialisés sur le marché algérien est jugé «appréciable» par près de 60% des détaillants, tandis que les grossistes le jugent «moyen». D'une manière générale, la majorité des opérateurs (détaillants et grossistes) s'accordent à dire que les produits fabriqués localement sont «de bonne qualité». L'enquête note que la majorité des grossistes et détaillants sondés disposent de leurs propres moyens de transport. Cependant, plus de 39% des premiers, et plus de 41% des seconds ont déclaré avoir rencontré des difficultés de transport notamment pour les machines et matériaux d'équipement. L'état de la trésorerie est jugé «mauvais» par 45% des grossistes enquêtés et de près de 23% des détaillants, notamment ceux des textiles, habillement et cuirs et des matières premières et demi-produits. Cependant, près de 70% des grossistes et plus de 80% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires, et près de 40% des grossistes et 73% des détaillants ont eu des difficultés à les contracter. Les commerçants déclarent des ruptures de stocks La plupart des détaillants et certains grossistes se plaignent, par contre, des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement en plus de la dispersion des centres d'approvisionnement ainsi que de l'indisponibilité de marchandises et de la lourdeur des formalités d'acquisition des marchandises. Plus de 74% des commerçants grossistes et 77% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stock de produits. La rupture a touché pratiquement toutes les branches, mais elle est plus importante pour les combustibles et lubrifiants, les matières premières et demi-produits ainsi que le commerce des machines et matériel pour équipements. Plus de 38% des commerçants grossistes et près de 43% des détaillants se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement. Les plus concernés sont les commerçants des machines et matériaux d'équipements et les textiles et cuirs. Par contre, l'enquête note que près de 49% des grossistes et plus de 26% de détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois, notamment dans le commerce de l'agroalimentaire, des matières premières et demi-produits. Concernant la satisfaction des commandes Plus de 47% des grossistes et plus de 42% des détaillants ont jugé les prix d'acquisition des produits plus élevés, alors que le reste des sondés pensent que les prix sont plus stables notamment ceux de l'agroalimentaire. Plus de la moitié des commerçants grossistes et près de 75% des détaillants ont acheté leurs marchandises en première main, à l'exception des commerçants de matières premières et demi-produits, des textiles et du commerce multiple, qui ont déclaré avoir acheté leurs marchandises en deuxième et troisième main. Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon 59% des grossistes, notamment ceux des matières premières et demi-produits. En revanche, il reste supérieur à 50% selon près de 60% des détaillants, notamment ceux de l'agroalimentaire et commerce multiple.