Les services de la brigade criminelle de la Sûreté de la wilaya de Aïn Defla viennent de démanteler un important réseau de vol et de trafic d'œuvres d'art, composé de 9 membres âgés de 29 à 50 ans, qui s'était spécialisé dans la contrebande de pièces archéologiques de valeur historique et culturelle, inestimable appartenant au patrimoine national. Certaines de ces pièces rares et même uniques étaient commercialisées via des circuits transfrontaliers. Selon des sources policières, les 9 personnes inculpées de ce trafic des saisies de drogue et d'armes blanches ont été opérées lors des investigations et autres perquisitions menées en différents lieux. Le début de l'affaire remonte au 19 août dernier, avec à l'origine des informations obtenues faisant état d'un commerce peu ordinaire par des individus originaires de la wilaya de Laghouat, précisément de la région d'Aflou. Des individus qui proposaient à la vente des pièces rares, répertoriées au registre du patrimoine national, classées et protégées par la loi. Ces pièces dont de la monnaie rarissime dont l'origine historique ne fait aucun doute, étaient proposées à la vente au niveau des marchés de Chlef et de Aïn Defla. Forts des informations récoltées, les éléments de la police judiciaire et de la BRI (Brigade de recherches et des investigations) n'ont pas tardé à exploiter les précieux renseignements. Un groupe muni d'une commission rogatoire a alors effectué un déplacement à Aflou où lors d'une perquisition opérée au domicile de l'un des membres du gang, les enquêteurs ont découvert d'autres pièces de monnaie anciennes, certaines relevant même du début de l'ère hégirienne, d'autres datant du début du 19e siècle. Dans une seconde étape des investigations, les enquêteurs on pu identifier le reste des membres du gang, tous demeurant dans la ville d'Aflou. A l'issue d'autres perquisitions, les policiers ont mis au jour d'autres œuvres dont un tableau sur toile de valeur représentant un coucher de soleil sur le Mont Doui, 45 pièces de monnaie, en or et en argent de différents formats dont 2 datant de l'époque des Fatimides (an 286 de l'Hégire, début du 10e siècle de l'ère chrétienne), des pièces dont il n'existe que 6 exemplaires dans toute l'Afrique du Nord ainsi que des pièces plus récentes datant du début du 19e siècle sous la forme de médaillons et autres pièces de monnaie. A l'issue de la présentation des 9 prévenus devant le magistrat instructeur, 2 des membres du gang ont été placés sous mandat de dépôt tandis que les 7 autres ont été placés sous contrôle judiciaire.