Tizi-Ouzou L'olivier en fête à Maâtkas Le village Aït-Zaïm ne dérogera pas encore cette année à la règle, la fête de l'Olivier aura bel et bien lieu. Pour cette 4e édition qui se tiendra du jeudi 27 au samedi 29 mars sous le haut patronage de la ministre de la Culture et sous l'égide du wali de Tizi-Ouzou et la commune de Maâtkas, un riche programme a été concocté par l'association culturelle Tigedit (principale organisatrice) en collaboration avec le comité de village. De prime abord, c'est l'importance des expositions liées à l'oléiculture en général au niveau du village qui retiendra la curiosité d'innombrables hôtes de la fête car ils auront droit pendant les trois jours de l'événement à différents étalages tels les matériels de récolte, de taille et d'extraction, différentes variétés d'olive et des huiles, les sous-produits de la filière (grignons, margarine, savon traditionnel...), plantes médicinales, produits artisanaux tels la poterie, les bijoux... Mieux, les visiteurs pourraient assister à des démonstrations de récolte, compostage, fabrication du savon, plantation, taille... Dans le chapitre des conférences, le public amateur mais aussi professionnel ne sera pas déçu à se fier à tous ces universitaires qui défileront au niveau de la grande salle des conférences du village pour tenir plusieurs exposés inhérents à l'oléiculture. Nous citerons M. Bengana et Kellouche de l'UMMTO, M.Khelloufi de l'ITAFV, M. Heddam de SRPV de Draâ Ben-Khedda en plus des différents représentants des organismes partenaires de la filière. Aussi, des spécialistes organiseront un concours de dégustation de l'huile d'olive avec, bien entendu, une analyse physicochimique et organoleptique. Une table ronde regroupant amateurs, professionnels et scientifiques est également prévue et portera sur la qualité de l'huile entre les méthodes traditionnelles et les techniques modernes. C'est dire que les organisateurs ont tout prévu et ne seront pas de tout repos durant ces trois jours de la manifestation surtout que le volet animation égayera particulièrement les très nombreux fans de Lani Rabah, Si Moh, Ahcène Nath Zaïm, Saïd Amini, tous originaires de Maâtkas et Abbas Nath Rzine. La poésie, le théâtre et la chorale ne sont pas en reste car plusieurs représentations sont au menu. Ainsi, Maâtkas, première daïra en matière de production oléicole à l'échelle de la wilaya, baignera dans l'huile durant trois jours et tout le monde est invité, surtout qu'un grand couscous bien local et très agrémenté en huile d'olive dorée se prépare d'ores et déjà pour l'ensemble des hôtes du village Aït-Zaïm. Amayas Idir SANTE Jumelage entre le centre cardio-pédiatrique de Draâ-Ben-Khedda et la clinique Abderahamani d'Alger Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a effectué une visite éclair dans la journée d'hier, à Tizi-Ouzou où il a assisté à la signature d'une convention de jumelage entre le centre cardio-pédiatrique de Draâ-Ben-Khedda, inauguré il y a un peu plus d'un mois, et la clinique Abderahamani (Les Castors) d'Alger, spécialisée elle aussi dans les pathologies cardiaques. Cette opération de jumelage fait partie d'un vaste programme déployé par le ministère de tutelle et visant la promotion de la santé de proximité et le rapprochement des activités de soins spécialisés du citoyen, selon A. Boudiaf. Depuis son entrée en activité, au début du mois de février dernier, le centre cardio-pédiatrique de Draâ-Ben-Khedda a enregistré une trentaine d'interventions à cœur ouvert, une cinquantaine d'admissions et près de 250 consultations externes, a-t-on appris sur place. Un volume d'activités qui ira crescendo à la faveur de l'accord de partenariat qui permettra au centre cardio-pédiatrique de l'ex-Mirabeau de bénéficier du savoir-faire de l'équipe spécialisée du Pr Bourezag. De fait, cet hôpital aura à jouer son rôle de centre référence régional et national spécialisé en pathologies cardiaques et fera partie d'un pôle national qui sera mis en place autour des autres structures spécialisées déjà opérationnelles (Mhalam, Aïn Naâdja et la clinique Abderahamani), selon les indications données par le ministre. Au sujet du déficit en spécialistes en cardiologie que connaissent les établissements hospitaliers du secteur public de Tizi-Ouzou, Abdelmalek Boudiaf annoncera que le manque sera résorbé et que Tizi-Ouzou aura son quota de praticiens spécialisés qui font partie de la prochaine promotion de médecins spécialistes. Le ministre reviendra encore sur le projet de CHU qui sera construit à Tizi-Ouzou et dont le chantier a été installé, dans la journée de dimanche dernier par le wali de Tizi-Ouzou. Confiés à un groupement sud-Coréen, les travaux de réalisation de ce nouveau CHU débuteront dans deux mois, a confié le ministre qui précisera que le contrat porte sur l'étude, la réalisation, l'équipement et la formation. Un hôpital «clé en main» dont la durée de réalisation est fixée entre deux ans et demi et trois ans. S. A. M. HATATBA (TIPASA) Les habitants ferment la route et manifestent leur colère Ils étaient plusieurs centaines à investir la rue et à bloquer les accès ouest et nord qui mènent vers le centre de la ville de Hatatba, située à 20 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tipasa. Selon des sources locales, l'origine de ce mécontentement citoyen prit naissance lorsque qu'une Toyota commerciale, roulant à vive allure et se dirigeant de Sidi-Rached vers Hatatba, avait heurté de plein fouet un septuagénaire qui traversait la route nationale n°67 en se rendant chez lui vers le quartier «Haloula Sahilia, une agglomération située à 1 500 mètres du centre de Hatatba. La réaction citoyenne ne se fit pas attendre ; sitôt la victime évacuée dans un état critique vers les urgences de Koléa, des centaines d'habitants de la ville se sont rués en masse vers les accès ouest et nord de la ville, en plaçant en travers de la route des pneus, des troncs d'arbres et autres obstacles qu'ils ont enfumé. Les exigences de ces contestataires sont claires selon nos sources, «ils demandent le rétablissement des ralentisseurs (dos-d'ânes), enlevés lors du passage des concurrents du grand tour cycliste organisé au niveau de Tipasa». Toujours selon des sources locales, «la manifestation ne prit fin que tard dans la soirée, après l'intervention et l'engagement de la municipalité de rétablir les fameux dos-d'ânes devenus désormais un acquis irréversible au détriment du droit». Il convient de citer en marge de ces événements la réaction d'un citoyen de la ville de Tipasa, un automobiliste bloqué par ce type de manifestations et qui a malheureusement vu son véhicule durement malmené. En s'interrogeant si ces élus ont le droit de s'opposer à la transgression de la loi par la municipalité en installant ces dos-d'ânes selon l'humeur sociale. La réaction d'un autre automobiliste bloqué dans cette manifestation va dans ce sens. Il dira à ce propos «il y a pourtant une loi qui exige préalablement l'aval du wali et du ministère des Transports pour installer ces ralentisseurs qui ne répondent à aucune norme légale, nationale ou internationale». Houari Larbi HADJOUT Les dos-d'ânes au cœur d'un tumulte Ces fameux ralentisseurs appelés affectueusement «dos-d'ânes» reviennent sous les feux de la rampe. Il convient de rappeler, qu'au début du mois, «il a été décidé de supprimer tous ces obstacles, car les concurrents du Tour cycliste d'Algérie seront gênés», nous précise un responsable local en guise d'explications sur la suppression de ces dos-d'ânes. Ces suppressions furent aussi accueillies avec soulagement par les automobilistes, de plusieurs communes, à l'instar de Bourkika, Hatatba et Cherchell. Ils diront à ce propos : «Les élus ont pris des décisions courageuses en supprimant ces dos de chameaux», qui endommagent nos véhicules». Mais cette réaction n'a pas été du goût des habitants du village de Si Ayache, agglomération rurale située sur la route nationale 42 à 2 kilomètres de la ville de Hadjout. Dès que ces ralentisseurs furent supprimés, la réaction des habitants de Si Ayache fut violente. Ils furent plusieurs dizaines à investir et à fermer les accès de la RN 42 qui mènent vers le centre de la ville de Hadjout, ville située à 2 km du centre de Hadjout. La réaction d'un de ces manifestants est brutale : «Nos enfants rejoignent l'école matin et soir et le nombre des victimes d'accidents grossit de plus en plus. Plusieurs familles et parents d'éléves ont décidé de fermer la voie de la RN 42 en s'y regroupant en masse, empêchant toute circulation et, en plaçant en travers de la route des pneus et des troncs d'arbres.» «La traditionnelle revendication de ces habitants n'est plus de mise. Ce n'est ni le logement, ni le centre de soins, ni l'emploi, mais ils exigent une priorité majeure, celle de demander, une fois de plus le rétablissement des ralentisseurs, enlevés lors du passage des concurrents du grand Tour cycliste organisé au niveau de Tipasa», nous affirme un élu local. «Ces revendications deviennent une obsession», s'insurge un fonctionnaire de Hadjout. La manifestation, qui prit une allure de confrontation, ne fut dispersée qu'après l'engagement des élus locaux de rétablir ces dos-d'ânes.