Dans le cadre de la Journée nationale de la campagne semailles-labours, le wali d'Oum-El-Bouaghi, accompagné d'une importante délégation, s'est rendu hier à Ksar Sbihi, une commune située à 50 km au nord du chef-lieu de wilaya. Le directeur des services agricoles a présenté une situation succincte de son secteur qui se caractérise par une nette amélioration, notamment par l'apport du matériel agricole octroyé par les pouvoirs publics sous forme d'aide aux fellahs. Après une tournée dans une grande salle où des exposants venus de toute la région ont étalé leurs produits variés, tous les acteurs du secteur de l'agriculture ont présenté des explications appuyées par des prospectus et dépliants. Le directeur des services agricoles a fait savoir que pas moins de 24 fellahs ont reçu des moissonneuses-batteuses pour des prix qui atteignent 10 millions de dinars et pour lesquelles les bénéficiaires n'ont payé qu'un apport de 3 millions de dinars, soit à peine 30%. Cet apport en matériel, selon le directeur du secteur, propulse la wilaya au premier rang à l'échelle nationale. Ensuite, la délégation a sillonné des petits couloirs réservés aux éleveurs dont certains se sont spécialisés dans le bétail, comme ce fellah de Zerg qui dispose de 600 têtes de moutons ou encore cette association qui s'est lancée dans la production et la reproduction de chèvres de race importées. Un seul point commun revient souvent chez ces éleveurs, c'est la cherté des aliments de bétail, l'eau et les aides financières. Pas loin de là, dans un champ, trois agriculteurs à bord de leurs engins agricoles attendaient le coup d'envoi donné par le wali, avec une fiche technique présentée à l'assistance avec les particularités suivantes : 180 000 ha seront emblavés dont 56 180 pour le blé dur, 37 200 pour le blé tendre, 84 000 pour l'orge et 2 580 pour l'avoine. Profitant de cette manifestation, certains fellahs et éleveurs ont soulevé la contrainte rencontrée au niveau des banques pour le crédit connu sous le nom «RFIG». Le directeur des services agricoles informera que pas moins de 400 dossiers sont au niveau des banques et théoriquement le traitement ne doit en aucun cas dépasser les 21 jours. En marge de cette manifestation, les organisateurs ont honoré quatre boulangers considérés comme les prestataires de la meilleure qualité du pain dans la wilaya, des titres honorifiques ont été remis à ces boulangers dont une femme de la daïra de Aïn M'lila. Par ailleurs, le wali s'est arrêté à mi-chemin où une poignée d'habitants du bourg Mebdouaâ l'attendaient pour exposer un certain nombre de problèmes sociaux relatifs à leur cité. Des représentants de ce village devaient rejoindre le siège de la Wilaya en fin de journée pour une rencontre avec le chef de l'exécutif. Moussa Chtatha Troisième session de l'APW de Skikda Le potentiel halieutique toujours sous-exploité Mettre fin à la pollution marine en accentuant le contrôle de la zone industrielle de Skikda et les navires étrangers ; réaliser en urgence une station de collecte d'huiles de vidange dans chaque port, doter les ports de pêche de logistique assurant leur bon fonctionnement (ateliers de maintenance, chambre de réfrigération, usine de glaces, locaux de vente de pièces de rechange...) ; réaliser un marché de détails au niveau des ports de pêche de Skikda et de La Marsa et redynamiser la pêcherie du port de Collo ; mettre en place une stratégie de coordination entre la Direction de la pêche et des ressources halieutiques et l'Institut des technologies des pêches et l'aquaculture de Collo dans le but de prendre en charge les besoins en emploi des jeunes diplômés ; intensifier les séances de travail entre la Direction de la pêche et des ressources halieutiques et les gardes-côtes avec les professionnels du métier en vue de satisfaire les revendications de ces derniers ; obliger les pêcheurs à respecter le repos biologique et la non-utilisation du matériel interdit à la pêche ; créer d'autres lieux de loisirs et de balade pour atténuer de la pression actuellement constatée au niveau de la plage de Righa Filfila, le Cap de Fer de La Marsa et la plage Tamanart de Collo. Telles sont les importantes revendications du rapport de la Commission de l'agriculture, de l'hydraulique, des forêts, de la pêche et du tourisme de l'APW de Skikda, traitant du dossier de la pêche et des ressources halieutiques et présenté lors de la 3e session de l'APW, qui s'est tenue mardi à la salle de délibérations. Selon le rapport, les forts atouts dont dispose le pays en termes de moyens humains et matériels demeurent sous-exploités, comme l'illustre le faible taux de consommation de poisson en Algérie, estimé à 5 kg par an par habitant. Une comparaison avec le voisin marocain décourage le plus optimiste des humains. Le royaume produit, avec l'Egypte, 80% du total du pourtour méditerranéen, et consomme la totalité. A Skikda, les potentialités sont aussi importantes : 2 abris de pêche, 3 quais d'accostage, 3 oueds et 4 barrages. La «grandiloquence» des chiffres ne reflète nullement les attentes escomptées. Selon toujours le rapport, en 2012, 4 717,52 tonnes de poissons ont été produites, ne constituant que 12.41 % du stock à exploiter dans le domaine de la pêche. La meilleure performance a été réalisée en 2011, illustrée par 15,64% du stock à pêcher. Une comparaison des statistiques des deux premiers semestres de 2012 et 2013 fait ressortir une baisse de production de l'ordre de 43% dans les produits suivants : poisson blanc (-44%), poisson bleu (-46%), crustacés (-05%) et mollusques (-29%). Les dispositifs de soutien, Ansej et Cnac, ainsi que l'investissement personnel, en dépit des «prouesses» réalisées n'ont pas, à ce jour, pu venir à bout du manque à gagner. Nous apprenons que depuis 2006, la Direction de la pêche et des ressources halieutiques a délivré 74 décisions d'acquisition de navire de pêche, dans le cadre de la Cnac et de l'Ansej, et 31 dans le cadre de l'investissement personnel, dont 60 projets ont été réalisés et 45 en cours. Par ailleurs, 88 projets ont été lancés et réceptionnés dans le cadre du programme de soutien à la croissance économique. En 2012, le montant consacré pour des projets réalisés et réceptionnés s'élève à 1.268.022.531,38 DA. D'autre part, la main-d'œuvre employée et présente sur le terrain ne représente que le quart du personnel marin inscrit, ce qui amenuise le rendement attendu malgré les moyens matériels. C'est dire qu'on a encore du... poisson sur la planche ! Zaid Zoheir Jijel les travaux publics De l'argent pour les routes Le wali de Jijel a donné le coup d'envoi, hier, au lancement de certains projets relevant du secteur des travaux publics. En effet, le chef de l'exécutif a inspecté le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de wilaya 137B et 137 reliant la commune côtière de Ziama Mansouriah, sur une distance de 17 km, pour un montant de 22 milliards de centimes, et un délai de réalisation de 15 mois. Sur les lieux, le wali Ali Bedrici a mis l'accent sur la fiabilité des garanties techniques, sur la nature technique du sol pour éviter d'éventuels glissements de terrain. Il s'est engagé à prendre en charge la réhabilitation de la deuxième tranche de la route reliant le chef-lieu de ladite commune à la localité de Betacha, dans le cadre du programme complémentaire 2013 pour désenclaver les localités montagneuses surplombant Ziama Mansouriah et contribuer au retour des habitants qui ont quitté leur douar d'origine sous la menace terroriste. Tirant profit de la présence du premier responsable de la wilaya, un entrepreneur qui est en train de réaliser un projet relatif à la réhabilitation de la route Kerrarat-Erraguene a soulevé le problème de la sécurité vu l'activité terroriste qui sévit dans cette région fortement boisée. Ali Bedrici, a également inspecté le lancement des travaux de réalisation d'un viaduc sur la RN43, au niveau des grottes de Ghar El Bez . Selon la fiche technique, ce projet d'un montant de 57 milliards de centimes prévoit la réalisation d'un viaduc sur une distance de 260 mètres de longueur et de 10,50 de largeur. Un responsable de la SAPTA, chargé de la réalisation de ce projet a affirmé que ses dirigeants ont fait appel à une sondeuse pour peaufiner l'étude de sol notamment au niveau de points d'appui du futur pont dont l'achèvement aura lieu en mai 2014. Le chef de l'exécutif a ensuite chapeauté le lancement des travaux de réalisation des travaux de renforcement des chaussées et d'assainissement de l'aérodrome Ferhat-Abbas. Dans une déclaration à la presse, Ali Bedrici a affirmé que la fermeture de l'aéroport Ferhat-Abbas est édictée par des mesures de sécurité car la piste actuelle représente un danger pour l'aviation aérienne. Pour cela, «nous avons pris la décision de fermer cet aéroport pour éviter des risques tout en présentant nos excuses quant aux désagréments passagers causés à certains passagers, notamment les malades et les personnes âgées. Il a tenu à préciser que l'entreprise chargée de la réalisation du renforcement de la piste s'est engagée à livrer cette infrastructure bien avant le délai du contrat qui est d'une année pour un montant de 15 millards de centimes.