La Tripartite qui a eu lieu jeudi dernier a conclu à la mise en place de cinq groupes de travail. Ainsi, si aucune décision finale n'a été prise, il n'en demeure qu'aux yeux du Premier ministre, cette rencontre tripartite reste l'une des «plus importantes». D'ailleurs, il dira à la fin de son intervention que «réussir la transition est largement à notre portée et doter notre pays d'une industrie moderne de haut niveau n'est pas une utopie». Notons que le premier groupe est chargé d'élaborer un pacte économique et social de croissance, le deuxième a pour mission de proposer les modalités de contribution du Fonds national de l'investissement (FNI) au financement de l'investissement national public et privé, le troisième est chargé de proposer des mesures destinées à encourager la production nationale et le crédit à la consommation pour les produits locaux, le quatrième s'occupera de l'encadrement des actes de gestion et le dernier a pour mission d'élaborer les modalités facilitant l'intervention des entreprises nationales du BTPH dans la réalisation du programme national d'équipement. Les cinq groupes ont un délai de trois mois pour rendre leurs rapports. Tant pour l'UGTA que pour le patronat, «cette tripartite est un succès total». «Nos revendications doivent être prises en considération», estiment les deux parties. Pour Sidi Saïd, le gouvernement doit programmer une autre tripartite pour traiter les questions sociales et la révision de l'article 87 bis du SNMG, alors que pour le patronat, à l'image du FCE, malgré l'absence de décisions importantes. «Il y a aujourd'hui plus de volonté d'ouverture vers le secteur économique privé», affirme-t-il. Un sentiment partagé par Boualem M'Rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), qui qualifie de «positifs» les signes donnés par le gouvernement en direction du secteur privé.