Les débats autour de la loi de finances à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont été clôturés hier. Hier, les interventions les plus remarquables étaient celles des députés du Front des forces socialistes (FFS). Ils ont exigé du ministère des Finances une gestion plus transparente du Fonds de régulation des recettes (FRR). Selon leurs termes, le ministère doit détailler comment ils ont distribué les fonds puisés dans ce compte. Jusque-là, ont-ils souligné, le décaissement, fait pour combler le déficit budgétaire, leur est communiqué en une somme globale qui ne permet pas de retrouver les traces de cet argent. Une gestion «opaque», ont-ils insisté, qui n'est pas pour rassurer sur l'utilisation des deniers publics. L'autre remarque faite par les députés du FFS a trait à la régulation du marché de l'automobile. D'après eux, «soumettre les importateurs au régime de la concession va concentrer le marché entre les mains d'une poignée d'opérateurs qui, pour le moment, n'ont pas encore mis au point les projets industriels qu'ils comptent lancer dans le pays». Dimanche, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi et ses collègues au gouvernement, interpellés lors des débats en assemblées plénières, répondront aux questions des députés. Le projet de loi sera voté mardi prochain. La commission des finances et du budget de l'APN a proposé l'amendement de 23 articles et les députés ont formulé 61 autres propositions d'amendements. Rappelons que les députés du Parti des travailleurs (PT) ont réclamé avant-hier au ministre des Finances un bilan des exonérations fiscales concédées aux investisseurs et aussi des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle. Soumise hier au débat en séances plénières à l'APN, la loi de finances 2014 prévoit, en effet, une hausse globale du budget de l'Etat de 11,3% comparativement à l'exercice 2013 pour atteindre 7 656,2 milliards de DA (près de 96 milliards de dollars américains). Le budget de fonctionnement prévoit des dépenses de 4 714,5 milliards de DA (58 milliards USD), soit une hausse de 8,7% par rapport à 2013 (378,9 milliards de DA de plus). Les transferts sociaux ont augmenté de 106,3 milliards de DA pour s'établir à 1 603,2 milliards de DA (20 milliards USD), soit 8,8% du PIB. Le budget d'équipement augmente de 15,6% pour atteindre 2941,7 milliards de DA (38 milliards USD). Les recettes budgétaires sont de 4 218,2 milliards de DA (53 milliards USD) dont 1 577,7 milliards de DA de fiscalité pétrolière (20 milliards USD, calculée sur la base d'un prix de référence du baril de 37 USD). Le déficit budgétaire global est de 3 437,8 milliards de DA (43 milliards USD), soit près 50% et représente 18,1% du PIB.