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LE MNLA DONNE SA VERSION SUR L'ASSASSINAT DES DEUX JOURNALISTES FRANCAIS
Ce qui s'est réellement passé à Kidal
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 11 - 2013

Le Mouvement national de libération de l'Azawad estime que l'assassinat, à Kidal, des deux journalistes de Radio France Internationale a été perpétré par des «milices affiliées à l'armée malienne». Selon Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad, il existe une volonté délibérée de plonger le nord du Mali dans une nouvelle crise.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
L'enlèvement et le meurtre de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, samedi, à Kidal, restent un véritable mystère. Pour le porte-parole du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad, instance qui regroupe les tendances de la rébellion du Nord-Mali, l'enlèvement et le meurtre des deux journalistes français visent « à porter un coup dur à la région». Il pointe du doigt les services de sécurité maliens. «Difficile de comprendre une exécution aussi rapide. Sauf s'il s'agit d'un service commandé venu d'ailleurs pour accomplir un tel acte. On évoque un service commandé des services maliens à travers les miliciens armés qui sont dans l'armée malienne à Kidal. Ils ont tout à gagner dans ce double assassinat afin d'imposer une révision des statuts des organisations armées touaregs présentes dans la ville de Kidal.» Hama Ag Sid Ahmed évoque, à ce titre, une similitude avec l'assassinat d'un chef de la rébellion dont le corps avait été retrouvé au même endroit que celui des deux journalistes. «C'est en ces lieux que le commandant touareg Barka Ag Cheikh avait été assassiné en 2008, les pieds et les mains ligotés au dos par la sécurité d'Etat malienne, d'après les sources locales qui avaient participé à l'enquête», explique-t-il.
En retraçant le fil des événements, le porte-parole du HCUA révèle l'existence de failles dans le dispositif mis en place pour sécuriser la mission de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. «Les deux journalistes avaient quitté Bamako deux jours auparavant. Ils étaient sous la responsabilité de la Minusma car les forces françaises avaient refusé de les transporter de Bamako à Kidal. Lors de leur séjour à Kidal, ils étaient hébergés dans une unité de la Minusma. Les organisations touareg n'ont pas été informées de leur déplacement de Bamako, n'ont pas été associées à leur sécurité à Kidal et n'étaient pas non plus au courant de leur projet de reportage.»
Et il semble que c'est l'absence d'escorte qui a facilité leur enlèvement. «Les journalistes avaient contacté Mbeiri Ag Rissa, un haut responsable du Mouvement national de libération de l'Azawad, pour une interview. Ils devaient ensuite se rendre à la BMS (Banque malienne de solidarité) pour d'autres interviews. Nous savons qu'ils souhaitaient aussi aller à Tessalit. Mais dès leur sortie de la maison de Mbeiri, ils ont été surpris par trois hommes armés qui leur ont mis des cagoules. Le chef des ravisseurs avait ordonné de prendre également M'beiri. Il semblerait qu'un des ravisseurs n'ait pas suivi les consignes de son chef. Un voisin, garagiste, a assisté à la scène. Son téléphone lui a été retiré et a été sommé de se mettre à plat-ventre. Ils ont pris la direction du nord-est de Kidal. Aucune poursuite n'a été engagée puisque les éléments de la Minusma étaient absents. Les deux journalistes n'étaient pas escortés par les soldats de force onusienne. Encore une fois, j'insiste pour dire que les mouvements touareg n'avaient pas été associés à la prise en charge des journalistes. Nous avons pour habitude de protéger des journalistes en mission dans notre région. Mais pas cette fois-ci», assure-t-il.
Hama Ag Sid Ahmed écarte l'implication d'Aqmi et du Mujao, principaux groupes terroristes en activité dans le Sahel. «Les terroristes savent que les otages morts ne servent pas à grand-chose. Après les dernières libérations (les quatre otages français), ils restent toujours tentés d'enlever des Occidentaux.
Lors des opérations militaires françaises dans la zone de Tigharghar, en février et mars 2013, les groupes terroristes ont tout fait pour garder et protéger leurs otages malgré les bombardements et les opérations de ratissage des forces spéciales françaises dans ces zones. C'est leur monnaie d'échange, ils se devaient de la préserver.»
Le dirigeant de la rébellion touareg annonce une réorganisation sécuritaire dans la région de Kidal ainsi que l'ouverture d'une enquête suite à ce double assassinat. «Les mouvements originaires de cette région ont été chargés d'opérer des changements d'ordre militaire pour remédier l'insécurité sur l'ensemble de cette région de Kidal. D'ici peu, des informations fiables seront apportées pour faire la lumière sur les auteurs de ces assassinats. Ils ne resteront pas impunis.»


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