Le drapeau algérien se hissera bientôt sur la station spatiale internationale grâce à un consortium pluridisciplinaire de chercheurs affiliés à cinq universités et deux centres de recherche algériens qui ont été admis au projet de conception d'un télescope géant qui sera arrimé à cette station qui se trouve à 400 km de la Terre. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) L'Algérie est le 15e pays admis à ce programme qui regroupe plus de 300 chercheurs de 80 instituts et agences, de renommée mondiale, à l'image de la Nasa américaine et la Jaxa japonaise. La nouvelle a été annoncée hier par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mohamed Mebarki, qui a effectué une visite au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) de Baba Hassan à Alger, point focal de la contribution algérienne, assurée, précise-t-on, par 18 chercheurs de ce centre, 4 de l'Université de Tlemcen, 3 de l'Université d'Annaba, 2 de celle de Constantine et 2 du Craag, 1 chercheur pour chacune des universités de Jijel et M'sila. «Ce projet nous propulsera dans un domaine de recherche à la frontière de la connaissance pour élucider les secrets de l'univers extrême. Nous sommes le seul pays arabe, musulman et africain à avoir été admis dans ce cercle de recherche, après deux années d'évaluation des potentialités scientifiques et technologiques algériennes», s'est félicité M. Mebarki. L'Algérie a été, en effet, admise en même temps que la Suède dans ce cercle fermé qui ne comptait jusque-là que 13 pays, à savoir le Japon, coordonnateur dudit programme et qui met 24 de ses instituts à contribution, les Etats-Unis avec 8, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Mexique, la Corée du Sud, la Russie, l'Espagne, la Suisse, la Pologne, la Bulgarie et la Slovaquie. Elle a été ainsi sollicitée à travers ses institutions de recherche pour prendre part à la réalisation de certains instruments et composants de JEM-EUSO (le télescope géant, ndlr) qui seront assemblés au Japon. Les tâches qui ont été confiées à l'Algérie se résument en la conception et la fabrication notamment d'«une batterie à faible tension qui soit à la fois compacte et légère pour l'alimentation de nombreux modules se trouvant sur la surface focale du télescope, le câblage de la surface focale par l'emploi de connecteurs dédiés aux applications aérospatiales, une source de lumière pour la calibration optique une fois le télescope mis en orbite, un récepteur GPS pour la détermination de l'altitude et de l'orbite, une batterie pour l'alimentation générale du télescope, la calibration optique du télescope et certains composants de test tels que : collimateur optique, système de fixation du télescope, etc». Le JEM-EUSO (Japanese Experiment Module For Extreme Universe Space Observatory) aura pour mission de «détecter les particules énergétiques du rayonnement cosmique en observant leur entrée dans l'atmosphère. Soit, un domaine de connaissance qui reste à explorer dont le programme permettra aux chercheurs algériens de figurer parmi les pionniers. «Des pionniers nobélisables», a conclu M. Mebarki. Les chercheurs algériens partiront le 5 décembre prochain au Japon pour la mise en œuvre des tâches qui leur ont été confiées.