Vers un retour probable de la deuxième session au baccalauréat. Aucune décision n'a, cependant, encore été prise. Néanmoins, la réflexion est en cours. Le département de Baba Ahmed assure que pour cette session, aucun changement n'interviendra. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Réclamée depuis plusieurs années par la famille de l'éducation, la seconde session du baccalauréat pourrait être à nouveau organisée pour les candidats ayant obtenu un peu plus de neuf de moyenne. Aucune décision n'a encore été arrêtée par le ministère de l'Education. Baba Ahmed rappelait, dimanche, que le dossier restait ouvert avec au moins deux pistes de réflexion : l'organisation d'une seconde session comme cela se passait dans le passé ou la réhabilitation de la fiche de synthèse. Dans le premier cas, les candidats ayant eu une note se rapprochant du 10 exigé auront la possibilité de repasser «deux ou trois épreuves», selon le ministre de l'Education. Si c'est la fiche de synthèse qui est retenue, ce seront les notes obtenues durant l'année scolaire qui pourront sauver le candidat n'ayant pas réussi à obtenir la moyenne. Une alternative saluée aussi bien par les associations de parents d'élèves et les syndicats qui plaident depuis de longues années pour le retour de la fiche de synthèse, seul rempart contre le désintérêt des élèves de terminale pour les cours dès le mois de janvier. Depuis que les notes obtenues durant la terminale ne sont plus prises en compte pour le passage à l'université, les lycéens désertent les classes, leur préférant les cours particuliers. Un phénomène qui a pris de l'ampleur et qui a permis également l'émergence d'une nouvelle mode, à savoir «le seuil» désormais exigé par les lycéens qui, dès la fin du premier trimestre, exigent de connaître quels seraient les cours qu'ils doivent réviser en guise de préparation pour le bac. Une hérésie qui avait conduit plusieurs fois les lycéens à investir la rue. De l'aveu même du ministre de l'Education, cette revendication est antipédagogique. Baba Ahmed avait alors fait savoir qu'il ne serait plus question d'accepter cette revendication mais de revoir certaines modalités concernant les épreuves du baccalauréat. Brahim Abassi, le directeur de l'enseignement fondamental, assurait pour sa part qu'il existait «des arguments qui militent pour la réouverture de ce dossier dont les tendances au niveau international, des notes qui avoisinent la moyenne sans rachat et la nécessité de parachever la réforme du système éducatif. Trois options sont actuellement étudiées. Il s'agit soit de comptabiliser l'évaluation continue, les épreuves anticipées ou une session de rattrapages». Il faudra, cependant, attendre les résultats d'une consultation élargie au sein du secteur pour prendre une décision. Une chose est sûre : la session de l'année en cours se fera sans changements. Les adjoints de l'éducation se rassemblent devant le ministère Les adjoints de l'éducation reviennent à la charge. Ils organisent, aujourd'hui, un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education à l'appel de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation sous l'égide du SNTE. Ladite coordination appelle à la mobilisation de ses adhérents pour exiger de la tutelle qu'elle tienne les engagements pris en mars dernier, notamment en ce qui concerne la promotion automatique pour tous les adjoints ayant obtenu la moyenne lors des concours. La coordination s'est dite étonnée de constater que les examens programmés au mois d'octobre n'ont été précédés d'aucune formation ou de recyclage préalable sans compter le nombre réduit des postes budgétaires ouverts, ce qui, au final, avait privé une grande majorité d'adjoints de l'éducation de la promotion tant attendue. La coordination nationale parle de droits perdus à tout jamais pour des adjoints qui n'ont pas réussi à faire valoir leurs années d'expérience. Pour dénoncer l'absence de dialogue, la Coordination des adjoints de l'éducation appelle ses adhérents à une grande mobilisation aujourd'hui afin de faire pression sur la tutelle et ouvrir enfin les canaux de dialogue.