Par Maâmar Farah Si je publie cette réaction — une parmi des dizaines ! — à ma chronique du jeudi 2 janvier 2004, c'est parce qu'elle m'a beaucoup touché par la force de son authenticité et sa sincérité. Voici un témoignage du cru, de ces enfants des douars qui, sans la politique menée à l'époque, seraient devenus bergers ou vendeurs de n'importe quoi aux bords des routes... «(...) Oui je suis une fille de 62. J'ai la marque du vaccin dans mon bras, j'habitais la campagne, on m'a scolarisée, on m'a donné du lait le matin à l'école avant d'entrer en classe et je mangeais à ma faim à la cantine qui était installée dans le bâtiment qui servait d'église aux colons. On me donnait le goûter à 16h et je rentrais dans mon douar avec le bus de ramassage scolaire. J'ai réussi et je suis rentrée à l'université grâce au niveau d'enseignement qu'on m'a prodigué. Je suis devenue une cadre à l'université et chaque jour je remercie Dieu, comme je remercie Boumediène qui nous a ouvert les portes du savoir, de la santé gratuite et qui nous a fait comprendre qu'il faut être fiers d'appartenir à cette Algérie qui a su se relever du néant et hisser sa tête pour dire "je suis là!". Ils sont rares ceux qui reconnaissent le mérite des premiers Algériens qui ont fait tout pour que la base soit assise sur de bonnes fondations. L'ingratitude est devenue hélas une "VERTU". Merci..."