Tout porte à croire que le secrétaire général du FLN aura réussi la prouesse de faire l'unanimité contre lui, à se fier, bien entendu, aux avis de ses détracteurs, de tous bords, qui se comptent même parmi ses partisans les plus zélés il n'y a pas longtemps. Mohamed Kebci-Alger (Le Soir) Selon ces derniers, les jours d'Ammar Saâdani à la tête du FLN sont plus que jamais comptés, eux qui brandissent tel un trophée, le nombre de paraphes des membres du Comité central qui dépasserait allègrement le seuil des deux tiers de sa composante nécessaire à la convocation d'une session extraordinaire de cette instance. L'aveu est de l'ex-ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels et sénateur pour le compte du tiers présidentiel, qui soutenait hier, que l'heure du départ de Saâdani a plus que jamais sonné, faisant part d'un appel aux membres du Comité central mais aussi aux militants et autres cadres du Front de boycotter le meeting auquel le secrétaire général a appelé pour samedi prochain à la Coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf, à Alger. Un test de vérité en vue duquel El Hadi Khaldi parle de concertations qui sont menées entre les divers camps au sein du Front qui contestent l'avènement de Saâdani à la tête du vieux Front. Dont, notamment nombre de partisans de Saâdani, à l'image du sénateur Madani Houd qui avouera ne pas comprendre les sorties médiatiques du secrétaire général, notamment «ses attaques contre certaines institutions de la République comme le DRS. «Il est allé très loin», dira-t-il. Et aussi bien pour Khaldi que Houd, l'urgence du moment est de reprendre le parti en débarrassant de sa tête Saâdani, ce qui ne saurait être qu'une question de jours, son sort, selon eux, étant «scellé». «Ne reste que la démarche à suivre pour convoquer ladite session du Comité central, avec la vérification de tous les membres signataires de l'instance», dira l'ex-ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, pour qui Saâdani n'a d'autre obsession que la vice-présidence de la République, d'où son insistance pour la révision de la Constitution avant la présidentielle prochaine». Pour appuyer son assertion, Khaldi soutiendra que le souci de Saâdani à travers son meeting de samedi prochain est de brandir ce mot d'ordre en sus de son appel, encore une fois, pour un quatrième mandat pour le président de la République. Deux «slogans» liés l'un à l'autre tant l'ambition de l'homme est suspendue à la volonté du président de la République de postuler ou pas pour une quatrième mandature de suite. Cela dit, et si les divers camps de « nuisance» pour Saâdani s'entendent sur le départ de ce dernier, ils divergent totalement concernant la présidentielle prochaine avec l'option de rechange pour le renoncement d'Abdelaziz Bouteflika à se représenter. Mais là, c'est toute une autre histoire, la vraie histoire qui constitue, en fait, la quintescence de la crise que vit le vieux Front que chacun tente de dissimuler, comme pour mieux se positionner pour l'après avril 2014 avec ou sans Bouteflika.