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�V�NEMENTS DE GHARDA�A
Un verdict et des interrogations De notre envoy�e sp�ciale � Ghardaia, Meriem Ouyahia
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 11 - 2004

Tant attendu et craint en m�me temps, le proc�s en appel des 25 pr�venus arr�t�s les 14 et 15 octobre dernier, suite aux �v�nements de Gharda�a, a suscit� un v�ritable d�bat et plusieurs interrogations. Lib�ration de quatre pr�venus et condamnations � des peines de prison avec sursis pour les autres, tel est le verdict final rendu hier par la cour correctionnelle du tribunal de Gharda�a.
Meriem Ouyahia - Gharda�a (Le Soir) - "C'est le proc�s du si�cle pour le Sud". Cette phrase, qui est loin d'�tre anodine, resitue le proc�s d'hier. Un proc�s haut en �motions et de dignit� donnant le cachet et l'empreinte des gens du Sud. La salle d'audience quadrill�e par un fort dispositif s�curitaire �tait comble, hier. M�res, �pouses, p�res, commer�ants et citoyens ont tenu � �tre pr�sents pour marquer leur solidarit� aux pr�venus "accus�s" et condamn�s � tort. Ag�s entre 18 et 48 ans, les 25 pr�venus ont �t� interrog�s par le juge d'audience pendant plus de deux heures. Condamn�s ult�rieurement, le 19 octobre, � des peines plus "s�v�res" (4 mois de prison ferme pour 11 pr�venus), le verdict rendu, hier, para�t de prime abord plus "l�ger" et plus "souple". N�anmoins, Me Daddi Adoune Omar nous a d�clar� que le collectif d'avocats de la d�fense introduira un pourvoi en cassation au niveau de la Cour supr�me. L'argument est "simple". "Il n'a pas �t� prouv� le chef d'inculpation qui est attroupement". Tout au long du proc�s, les diff�rents avocats ont rappel� les anomalies qui ont entour� l'arrestation des pr�venus, le lendemain de la gr�ve g�n�rale des commer�ants et de leur rassemblement � la place du March� (14- 15 octobre). Un rassemblement, est-il soulign�, pacifique, spontan� et qui a r�uni plus de 3 mille personnes. "Au cours du rassemblement, qui a eu lieu le 13 octobre, nous avons fait la pri�re collective et d�jeun� tous ensemble", a affirm� un jeune rencontr� sur place. "Cela d�montre amplement que c'�tait une manifestation pacifique", a-t-il encha�n�. "Comment peut-on expliquer l'arrestation d'un citoyen le lendemain du rassemblement ?!", s'est �tonn� Me Chabani, lors de sa plaidoirie. "A 8h00, ces personnes ont �t� arr�t�es non loin de la place du March�. Le 14 ou bien le 15 octobre, ceci d'un c�t�. D'un autre c�t�, comment expliquer la contradiction dans les P-V entre, � titre d'exemple, ceux de la police et ceux du procureur de la R�publique ?!", s'est encore exclam� l'avocat de la d�fense. C'est ce genre d'interrogations qui a ponctu� les diff�rentes plaidoiries des avocats du collectif. "En cas d'attroupement, s'il y en a eu, l'article 97 du code p�nal stipule dans son 3e paragraphe que le wali, le P/APC, ou un officier de police doit ordonner la dispersion avant de constater le d�lit", a rappel� Me Ben Issa�d. Or, dans ce cas de figure, cette proc�dure n'a pas �t� suivie". En revanche, le procureur g�n�ral, qui a requis une ann�e de prison ferme pour attroupement non arm�, a affirm� que la police a essay� � maintes reprises de disperser les manifestants sur les lieux de leur rassemblement, sans r�sultat. Cependant, une question reste en suspens : existe-t-il une preuve d'attroupement pour ces pr�venus ? "Aucune", r�pondent les avocats. "Ces arrestations n'ont r�pondu � aucune logique, du moins en apparence", affirment-ils. Le wali de Gharda�a au centre de la pol�mique L'attitude du wali de cette ville mozabite a �t� au centre des plaidoiries des avocats. Avec des propos � peine voil�s, les avocats l'accusent d'�tre � l'origine de cette acc�l�ration des �v�nements. Ils lui reprochent, notamment, d'avoir refus� de voir et de parlementer, quelques minutes, avec les commer�ants en col�re. "Un responsable de son rang, n'a-t-il pas comme premier devoir l'�coute des citoyens ?!", s'est exclam� Me Ben Issa�d. "Pourquoi ne pas avoir fait semblant, tout au moins de les �couter et de les apaiser ?!", a-t-il continu�. "Si le wali avait juste voulu se pr�senter � la place du March�, rien de cela ne se serait produit". Cette phrase est sur toutes les l�vres des citoyens et commer�ants que nous avons rencontr�s. "Nous voulions voir un responsable pour lui donner notre plate-forme de revendications et les lui expliquer", a soulign� un commer�ant. A l'origine des �v�nements de Gharda�a, l'installation d'une commission mixte compos�e d'agents de la douane, de la gendarmerie, des imp�ts et de la DCP qui ne contr�lait que les commerces. "C'est incompr�hensible et incroyable". Les agents refusaient de contr�ler les vendeurs du march� informel alors que les commer�ants en possession de leur registre du commerce on leur saisissait toutes leurs marchandises", a racont� un commer�ant. "C'est plus un proc�s politique qu'autre chose", nous a affirm� un �lu. Ce qui fera dire � ma�tre Chabani dans sa plaidoirie que "la justice doit rester ind�pendante et non pas une machine pour r�gler les probl�mes ext�rieurs." A l'issue de l'audience � laquelle a assist�, outre les familles des pr�venus, Me Ali Ben Yahia, pr�sident de la Ligue des droits de l'homme, des �lus du FFS et autres sympathisants, M. Karim Tabou, porte-parole du FFS, a d�clar� que "les poursuites contre les citoyens sont dignes des pratiques des tyrans heureux. Cet acharnement judiciaire et policier vise � soumettre les populations par la terreur". Selon lui, "l'issue du proc�s est une confirmation que la justice dans notre pays est aux ordres". Toutefois, il a soulign� la solidarit� exemplaire exprim�e par la population aux d�tenus, qui "prouve qu'aucune manœuvre ne saurait essouffler une dissidence citoyenne de plus en plus vivante et irr�versible". Une parole � m�diter. Aussi, toute la population retient son souffle en attendant le proc�s, en session criminelle, de 11 d�tenus plus celui de Feroukhi, �lu du FFS, pour, entre autres, incitation � attroupement et destruction de biens de l'�tat. En consid�rant le jugement en appel, plus cl�ment, beaucoup craignent que ce soit un apaisement avant la temp�te pour ces 12 accus�s.

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