Les accidents de la circulation continuent à enregistrer des chiffres «alarmants», transformant nos routes en un véritable champ de guerre. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Malgré les mesures coercitives, le phénomène des accidents de la route ne cesse de prendre de l'ampleur. Les chiffres enregistrés par les services de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale, chacun dans son périmètre, sont «effarants». Selon le bilan de la DGSN (Direction générale de la Sûreté nationale), 17 363 accidents de la circulation ont été recensés en 2013, engendrant 792 décès et 20 462 blessés. Le bilan de la Gendarmerie nationale révèle, pour sa part, 27 544 accidents provoquant 3 784 morts et 49 120 blessés. Le facteur humain constitue la principale cause des accidents de la circulation. Selon les statistiques de la DGSN, il en est responsable à 95,97% des cas. L'excès de vitesse et les dépassements dangereux sont en tête des infractions. Pourtant un arsenal juridique a été mis en place, il y a quelques années, afin de freiner le «terrorisme routier». D'ailleurs, les services de la Sûreté nationale ont enregistré un important nombre d'interventions. Le bilan de la DGSN relève ainsi 62 912 délits routiers, 15 723 mises en fourrière, 61 358 cas d'immobilisation de véhicule, 775 511 amendes forfaitaires et 171 419 retraits de permis. Toutes ces mesures coercitives et ces sanctions n'ont apparemment, en aucun cas, dissuadé les «criminels de la route». La criminalité sur les routes continue à faucher des vies et à endeuiller des familles. Un fléau qui emporte chaque année des milliers de vies en Algérie. L'hécatombe continue...