Après avoir honoré les colonels Mohand Oulhadj et Ali Mellah, le commandant Ali Bennour et tout dernièrement les chouhada Mouh Touil (Gribissa) et l'aspirant de compagnie Aliane Mohand Ouamar, le musée régional du Moudjahid de Tizi-Ouzou a rendu samedi un vibrant hommage au chahid Rachedi Amar, adjudant-chef de secteur qui a rejoint le maquis en 1956 avant de tomber au champ d'honneur dans la région d'Azeffoun en 1959. La cérémonie entrant dans le cadre des hommages rendus aux symboles de la révolution s'est déroulée en présence de plus de 300 personnes parmi les moudjahidine et des ayants-droits de chouhada venus de la région et de Bordj-Bou-Arréridj, Sétif, des Aurès... La cérémonie qui s'apparentait à une fête a glorifié un valeureux chahid très estimé des jeunes moudjahidine dont il était très proche, certains se souvenant même des précieux conseils qu'il leur prodiguait de par sa sagesse et son expérience de la 2e Guerre mondiale. Les témoignages concordants de ceux qui l'ont connu au maquis confirment tout ce qui se disait sur son parcours révolutionnaire, émaillé de faits d'armes et de récits guerriers que la mémoire collective relaie encore aujourd'hui. Responsable politico-militaire dans les régions de Bounaâmane, Tizi-Khelifa, Zekri et Yakouren, le chahid Rachedi Amar appartenait à un environnement de militants de la cause nationale. Sa famille, ses oncles et ses beaux-parents comptent de nombreux martyrs. La commémoration qui s'est déroulée en présence des officiers de l'ALN, Akli Makhlouf, fils du colonel Mohand Oulhadj et Ouali Aït-Ahmed, a donné lieu à d'intéressantes interventions qui ont transcendé le cadre de la cérémonie comme ces coups de cœur du fils de Ali Mellah, des invités des Aurès et d'un pupille de la nation qui a plaidé la cause de cette frange de victimes de la guerre qui ont perdu leurs deux parents durant la révolution.