Les petites poches de terrains subsistant en milieu urbain sont depuis longtemps l'objet de convoitises de la part de tous ceux qui peuvent se pr�valoir d'un pouvoir �conomique et politique ou qui disposent d'autres moyens de pression pesant dans la balance d�cisionnelle. De nombreuses personnalit�s nationales ou locales, des fonctionnaires des groupes socio-politiques et socio-professionnels, des �lus se sont fait attribuer, la plupart du temps sous des pr�tenoms, des lots � b�tir de premier choix le plus souvent � but sp�culatif. A telle enseigne que la wali s'en est fait l'�cho dans son allocution prononc�e lors de l'installation du nouveau maire de Tizi, accusation visant l'APC, qu'il a r�it�r�e � l'occasion de la derni�re session de l'APW et de sa rencontre avec la presse au d�but du mois de Ramadhan. Sous couvert de coop�ratives immobili�res et de promotion du m�me genre et sous pr�texte de r�sorption de la crise du logement, les b�n�ficiaires se sont taill�s de v�ritables mines d'or dans les quartiers et cit�s � forte densit� urbaine absorbant les terrains r�serv�s aux �quipements collectifs et ceux destin�s � l'am�nagement des espaces verts. Contre cette dilapidation fonci�re se sont �lev�s, malheureusement sans succ�s, les associations et les comit�s de quartiers notamment au niveau de la Nouvelle-Ville de Tizi- Ouzou. A cet �gard, les cit�s des 600 et 2000- Logements sont encore dans la m�moire des Tizi- Ouziens de m�me que le lotissement Touares 2 pour les citoyens de Dra�-Ben- Khedda... C'est maintenant au tour de la cit� M'douha de s'opposer � un projet de promotion immobili�re sur un terrain consid�r� comme vital pour les habitants qui ont fait mercredi dernier le tour des bureaux de presse pour alerter les autorit�s et l'opinion publique sur ce qu'ils estiment �tre une agression caract�ris�e � l'encontre de leur cadre de vie. Ils se d�clarent d�termin�s � d�fendre par tous les moyens ce terrain, "propri�t� de la cit�", attribu� en catimini et ill�galement en pleine p�riode de confusion et de dilution de l'autorit� de l'Etat d'apr�s eux. Au terme de sept demandes d'audience au wali rest�es sans r�ponse, ils d�cident de passer � un stade sup�rieur en d�fendant physiquement le terrain litigieux, en s'opposant dimanche 21 novembre, � l'ouverture du chantier et en organisant un sit-in devant la wilaya, samedi 27 novembre, pour appuyer leur ultime demande d'audience au wali. Ils �taient une centaine � faire le tour des bureaux de presse mercredi 24 affirmant leur disponibilit� � descendre dans la rue, hommes femmes et enfants, pour s'opposer � l'ouverture du chantier. L'axe M'douha est parmi les plus pris�s du chef-lieu de wilaya, la cit� universitaire de jeunes filles — plus de 2000 lits —, les deux �tablissements scolaires du cycle moyen et l'aire de stationnement de tr�s nombreux fourgons de transport de voyageurs conf�rent � ce quartier un caract�re commercial strat�gique.