Les gardes communaux marcheront de différentes régions du pays, dimanche 12 mars 2014, vers Alger, pour dire non à un quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika. Leur porte-parole, Aliouat Lahlou, estime que la reconduction de l'actuel chef de l'Etat reflète «un pacte entre les terroristes criminels de la décennie noire et la mafia politico-financière qui veulent aller vers une amnistie générale». Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Le collectif des gardes communaux qui a rencontré, dimanche dernier, un conseiller du ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, n'en revient pas. Selon leur porte-parole, Aliouat Lahlou, il leur a été clairement signifié que leur cas «figure et rentre dans le cadre de la réconciliation nationale». Une situation inacceptable aux yeux de ceux qui ont pendant longtemps porté les armes pour combattre les sanguinaires de la décennie noire. «Pas question de nous mettre dans le même panier avec les terroristes repentis. Nous avons deux statuts différents», clame-t-il, et tout en considérant que «le cas de ceux qui ont sacrifié leur vie pour que l'Algérie reste debout, et ceux qui ont tout fait pour la mettre à genoux ne peuvent être régis par la même loi». Aliouat Lahlou qui appelle à une marche nationale des gardes communaux contre le quatrième mandat, dimanche 12 mars 2014, vers la capitale, suspecte en la reconduction de l'actuel chef de l'Etat «un pacte entre les terroristes criminels de la décennie noire et la mafia politico-financière qui veulent aller vers une amnistie générale». Il considère, à ce propos, que ceux qui mettent en avant la stabilité du pays, retrouvée depuis l'arrivée au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, «sont des traitres à la nation, à tous ces enfants de l'Algérie qui ont combattu les terroristes dans les maquis, laissant leur vie, leur santé mentale et physique, et par-dessus tout des veuves et des orphelins qui ont eu pour seul dédommagement la misère et l'indifférence totale». Il ira encore plus loin en déclarant que les Abdelmalek Sellal, Amar Ghoul, Amar Saâdani, Amara Benyounès... ceux-là mêmes, qui «ont détourné le sacrifice de tout un peuple au profit d'un homme qui était absent durant la décennie noire seront un jour jugés devant le peuple». Enfin, Aliouat Lahlou affirme que les gardes communaux des régions de Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa ont déjà confirmé leur participation, sans exclure les autres wilayas qui sont en train d'adhérer massivement à l'initiative.