Le lancement des activités de l'Institut national du rein est freiné par un retard dans la livraison des équipements, notamment un lot d'imagerie médicale. «Les fournisseurs prennent les marchés et ne livrent pas», a déclaré le professeur Rayane, qui déplorera aussi le retard dans le lancement de l'Agence nationale des organes et des tissus. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Les spécialistes sont, encore une fois, revenus hier sur la problématique des maladies rénales et des dons d'organes. Intervenant hier, dans le cadre du forum du quotidien DK News, le professeur Rayane a évoqué l'importance de la sensibilisation sur les dons d'organes et notamment des reins. Ceci notamment concernant le prélèvement sur des cadavres. «Les personnes doivent s'exprimer de leur vivant, comme l'Etat doit fournir soit des cartes de donneurs soit des registres de refus de dons au niveau des APC. Cette sensibilisation relève des prérogatives de l'Agence nationale des organes et des tissus, cependant elle n'a pas encore commencé à activer.» Les présents ont aussi précisé que 10% de la population est atteinte de pathologies rénales, appelant à la prévention et au dépistage. Le professeur annoncera aussi qu'il y a de 3 000 à 4 000 nouveaux cas d'insuffisances rénales chroniques terminales par an. Toutefois et selon le professeur, plus de la moitié de ces malades meurent chez eux ayant atteint la phase terminale de la maladie sans les traitements adéquats. Les spécialistes présents diront également que 18 000 patients sont actuellement dialysés en Algérie et 432 traités par dialyse péritonéale. Pour ce qui est des greffes, 1 100 ont été réalisées depuis la première en 1986. Les présents noteront aussi que le coût annuel pour un malade dialysé est de 936 000 DA. Concernant l'Institut national du rein qui peine à démarrer, le professeur Rayane a précisé que 60% des équipements ont été reçus et reste un lot d'imagerie médicale non livré par les fournisseurs qui ont été mis en demeure.