Deux importantes r�unions se tiendront les lundi et mardi prochains sous l'�gide de la F�d�ration nationale des travailleurs des industries agroalimentaires, a-t-on appris de source syndicale proche de cette derni�re. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Il s'agit de deux r�unions qui regrouperont les cadres syndicaux des groupes ENCG et Giplait, deux entit�s �conomiques directement concern�es par le processus de privatisation d�cid� r�cemment par le gouvernement. A ce titre, il est � signaler que les entreprises propos�es � la privatisation sont toutes sous la responsabilit� du SGP Tragral, qui g�re le portefeuille de vingtcinq entreprises r�parties entre complexes laitiers et entreprises de corps gras. Autrement dit, cette SGP a propos� � une privatisation totale six entreprises de corps gras et dix-neuf complexes laitiers appartenant respectivement aux groupes ENCG et Giplait. Lors de la r�union qui se tiendra sous l'�gide du secr�taire g�n�ral de la f�d�ration de l'agroalimentaire, en l'occurrence M. Kamel Benabbou, les travailleurs d�battront des derni�res recommandations du Conseil de participation de l'Etat (CPE) qui a d�cid� lors de sa r�solution d'ao�t dernier la privatisation de toutes les entreprises publiques, celles de l'agroalimentaire en premier lieu. Selon cette institution, la privatisation concerne 1200 entreprises publiques �conomiques (EPE) et �repr�sente une modalit� d'ouverture de l'�conomie alg�rienne � l'�conomie de march�, consacr�e l�galement par la promulgation d'un nouveau cadre l�gislatif (ordonnance n�01-04 du 20 ao�t 2001, valid�e par une loi vot�e par le Parlement). Autrement dit, toutes les entreprises publiques �conomiques sont �ligibles � la privatisation. Ce principe est consacr� par l'article 15 de l'ordonnance 01.04 du 20 ao�t 2001 qui dispose que sont �ligibles � la privatisation, les entreprises publiques �conomiques relevant de l'ensemble des secteurs d'activit� �conomique�. Pour rappel, l'ordonnance 01.04 du 20.08.2001 d�finit en son article 2 les entreprises publiques �conomiques (EPE) comme �tant des �soci�t�s commerciales dans lesquelles l'Etat ou toute autre personne morale de droit public d�tient directement ou indirectement la majorit� du capital social. Elles sont r�gies par le droit commun�. Cette nouvelle ordonnance, valid�e par une loi vot�e par le Parlement, �consacre l'autonomie de l'entreprise publique et sa soumission au code de commerce, assouplit les modalit�s et les proc�dures de privatisation, conf�re un r�le important au ministre charg� des participations dans l'animation et le suivi de la mise en œuvre du processus de privatisation, accorde des avantages particuliers aux repreneurs dans le cas de maintien des emplois, de pr�servation de l' activit� ou de d�veloppement de l'entreprise, et peut accorder aux repreneurs l'�ligibilit� aux avantages et garanties pr�vus par l'ordonnance 01.04 du 20 ao�t 2001 relative au d�veloppement de l'investissement. Par ailleurs, il est � signaler que les modes de privatisation pr�vus par la l�gislation en vigueur (ord.01.04, art.26) sont notamment caract�ris�s par le recours aux m�canismes de la Bourse (offre publique de vente � prix fixe), l'appel d'offres, le recours � la proc�dure de gr� � gr�, apr�s autorisation du Conseil des participations de l'Etat (CPE) et tout autre mode visant � promouvoir la diffusion des titres dans le public. L'ordonnance pr�voit et organise �galement la privatisation de l'entreprise publique en faveur de ses salari�s (art.29). Ils doivent pour ce faire s'organiser en soci�t� et b�n�ficient d'avantages (r�duction de 15% sur le prix de cession, diff�r� et �chelonnement du paiement du prix de cession). C'est cette disposition que les syndicalistes des deux entit�s d�battront avec un int�r�t particulier d'autant que des informations font �tat de la cession au profit des travailleurs de certaines entreprises.