Mon ami et ancien confrère Mohamed Raber n'est plus. Hier matin le chroniqueur et poète est décédé des suites d'une longue maladie. Connu pour ses écrits fins et entourloupés, Cheikh Raber était cet artiste qui savait décrire la nature, la vie et ses choses. L'enfant de Fontaine-Fraîche, né le 1er novembre 1958, s'en va en laissant derrière lui une petite famille et une autre, plus grande, composée de fidèles fans et amis. Le regretté qui avait roulé sa bosse dans un certain nombre de médias nationaux, dont Le Soir d'Algérie, Le Matin et d'autres publications sportives essentiellement, exerçait pour la dernière fois, avant sa maladie, au quotidien Mon Journal, où il animait une chronique quotidienne. Grand amoureux de la vie et des créatures, le Cheikh que j'avais côtoyé en 1991 au sein de la rédaction du quotidien sportif Match (publication spécialisée du Soir d'Algérie) vénérait les chats, Besbassa était son premier amour. Rossignol des temps modernes, Mohamed Raber chavirait au rythme de son Mouloudia qu'il a cessé d'aimer, comme il me l'a raconté lors d'une récente rencontre, le jour où les chahamine (les profiteurs et autres opportunistes) l'ont broyé. Comme il a mis un point d'honneur de ne plus évoquer «les faits d'armes» de l'EN à laquelle il a consacré une de ses plus belles chroniques. Intitulée «Deglet Nour fe Ziguinchor, elle décrivait la déculottée des Verts à la CAN du Sénégal (1992). Une de ces dernières notes, toujours si prosaïque, Mohamed Raber rappelait, sur sa page Facebook, sa passion pour l'écriture. «Ecrire est un don, au prolongement duquel s'acquiert l'art de la ponctuation, et de là, à la consécration, apparaît, pure, de nature, la passion de l'écriture, aussi vraie que bon sang ne saurait mentir !». Repose en paix Cheikh. Mes sincères condoléances, et celles de ses amis au journal Le Soir d'Algérie, à la famille et aux proches. A Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons.