A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a déposé samedi à Alger une gerbe de fleurs devant la stèle érigée à la mémoire des journalistes assassinés durant les années noires par des groupes terroristes. Saadia Gacem - Alger (Le Soir) Abdelkader Messahel, le wali d'Alger ainsi que des directeurs d'organes de presse, des cadres du ministère et les journalistes qui l'accompagnaient, ont observé une minute de silence à la mémoire de ces martyrs du devoir national. Le ministre de la Communication a assuré que la priorité sera accordée durant l'année en cours au parachèvement du cadre juridique régissant le secteur médiatique, «Le pays a beaucoup souffert de l'absence d'un cadre juridique et il est très difficile d'envisager le développement du secteur de la Communication sans un cadre juridique approprié», a-t-il déclaré aux journalistes. Pour remédier à cette situation, le ministre a rappelé qu'une série de mesures avaient été prises, à commencer par l'adoption de la loi organique sur l'information en 2012, «Les lois sur l'information et l'audiovisuel adoptées par l'Algérie répondent aux standards internationaux en la matière, prévoyant notamment des autorités de régulation à même de mieux encadrer la profession», s'est félicité le ministre. Il a également rappelé que l'adoption de la loi sur l'audiovisuel et la signature du décret portant carte nationale du journaliste professionnel était en cours, «la carte de presse a pris du retard car les journalistes ne sont pas organisés», justifie-t-il. En ce qui concerne la mise en place d'une commission de régulation des médias, notamment, dans la répartition des temps de médiatisation, lors d'échéance électorale entre autres, le ministre explique que la commission de régulation ne peut être mise en place avant la carte de presse. Lors de la dernière présidentielle, les candidats avaient dénoncé le fait que l'Entv mais également la radio nationale faisaient campagne pour Abdelaziz Bouteflika. En outre, le ministre a fait savoir que les lois sur la publicité et le sondage étaient «en chantier». Il ajoute que «pour le moment, la publicité est anarchique ! Il est temps qu'il y ait une loi encadrant le monde de la publicité, adaptée aux règles universelles et qui puisse nous permettre d'avoir cet outil au service de la communication. Il faut plus de rigueur dans la gestion de la publicité de l'Etat et plus de règles commerciales dans l'attribution de la publicité», promet-il.