L'inquiétude et les appréhensions étaient de mise depuis quelques jours au sein des diverses chaînes de télévision «expatriées», les autorisations qui leur ont été délivrées l'année dernière devant expirer demain, dernier jour de l'année 2012. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) C'est le grand ouf de soulagement chez les patrons de ces chaînes émettant en offshore, ces fameuses autorisations sont prorogées au-delà de ce 31 décembre. Et c'est le ministre de la Communication qui a fait part de ce beau cadeau de fin d'année ou de celui de la nouvelle année, c'est selon. Une prorogation qui n'ira pas au-delà de l'entrée en vigueur de la loi sur l'audiovisuel et de la mise en place de l'autorité de régulation de l'audiovisuel, a affirmé Abdelkader Messahel, hier, en marge d'un débat autour de la carte nationale du journaliste professionnel, à la résidence El Mithak. Cette loi sur l'audiovisuel, le ministre en a exclu la veille, tout report comme rapporté ici et là, précisant, samedi, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, qu'elle sera soumise au débat parlementaire, durant ce mois de janvier, le gouvernement «soucieux» de voir adoptée ladite loi durant la présente session automnale de l'Assemblée nationale. Un empressement de faire adopter cette loi dont les fondements sont les mêmes dans toutes les lois du monde, à même de permettre, a expliqué le ministre, de «légaliser et de protéger davantage la pratique de l'audiovisuel en Algérie et de combler un vide juridique dans la loi algérienne», exprimant le souhaite de programmer la loi sur la publicité durant la même session. Et dans son allocution d'ouverture de cette rencontre sur la carte nationale de journaliste professionnel, la toute dernière après les quatre précédentes régionales tenues à Oran, Constantine, Ouargla et Alger, le ministre de la Communication a insisté sur la formation du journaliste qui constitue la principale priorité du département. Une formation qui se traduira par un «vaste programme» financé par le fonds d'aide à la presse. Une formation qui s'adresse à tous les journalistes du secteur public et privé sans distinction ainsi que aux intervenants dans les métiers de la communication», a tenu à signifier le ministre pour qui «une meilleure formation ainsi que le respect des règles d'éthique et de déontologie conduira assurément notre presse à plus d'efficacité ainsi qu'à une participation au développement national». Messahel n'a pas manqué d'appeler à «plus de spécialisation des journalistes, une meilleure maîtrise des techniques de presse et l'approfondissement des connaissances dans les différents domaines de la vie économique et sociale». Il a aussi plaidé pour l'acquisition et une meilleure utilisation des technologies de l'information et de la communication. Pour revenir audit projet de la carte nationale de journaliste, la dernière mouture, celle du 25 décembre dernier, a été, donc, soumise à débat hier. Un débat qui n'a pas été pour susciter l'intérêt des concernés, la présence s'étant grandement limitée à celle des confrères des médias publics, télévision, radios et APS. Une mouture de 31 articles répartis en quatre sections dont une grande partie est consacrée à la composition de la commission chargée de l'attribution de ladite carte. Le débat s'est plus focalisé sur la condition de l'exercice continu de la profession de journaliste pour prétendre à faire partie de cette instance (article 9), au vu de la jeunesse de la corporation, se défend-on au niveau des concepteurs du projet. Ou encore la disposition de l'article 17, «évasif», aux yeux de nombre de journalistes quant à la durée de la période d'essai et la confirmation de l'employeur de tout journaliste dans son poste à même de lui ouvrir le droit de demander la carte nationale auprès de ladite commission.