Par Maâmar Farah [email protected] Les Français ont envoyé dans le ciel, à plusieurs reprises, des « patrouilles » de satellites espions. Le but est de pouvoir cartographier les réseaux de communications sur les zones qui intéressent l'état-major, ainsi que leur niveau d'activité. Quand on sait que ces satellites perfectionnés sont capables de voir nettement des objets de quelques centimètres, on se demande à quoi servent encore ces plaques qui nous interdisent de prendre les photos des casernes, des sites militaires et même des maisons d'arrêt ! Dernièrement, un émigré qui prenait des photos au centre d'une grande ville fut interpellé et conduit au commissariat. On ne lui remit son passeport et son appareil photos qu'après le développement des clichés. Entre-temps, il rata son avion ! Evidemment, nos policiers ne connaissent pas Google Earth ! Mais les Français viennent bien après les Etats-Unis d'Amérique qui ont une armada extraordinaire d'engins au regard fixé sur toute la planète. Big Brother n'est plus sur Terre. Il nous observe comme l'œil d'un Caïn volant au-dessus des nuages... Contrairement aux satellites géostationnaires (télécommunications) qui sont placés à 36 000 kilomètres, dans une orbite à partir de laquelle tout objet va tourner à la vitesse de la Terre et donc «voir» toujours le même endroit, les satellites militaires, placés sur une orbite basse, se déplacent perpétuellement autour de notre planète et peuvent donc espionner tous les territoires qu'ils survolent. Rien ne peut se passer ici-bas sans que ces yeux vigilants n'en rendent compte en temps réel aux centres d'observation et de renseignement occidentaux. Aujourd'hui, la précision est telle qu'un ballon abandonné par votre enfant dans le jardin peut être clairement vu par le satellite. C'en est fini de la «horma» de nos patios ! Ils peuvent voir nos femmes dans les jardins et les «wast eddar» et nous n'y pouvons rien ! Plus sérieusement, relevons que la tâche de ces satellites espions est autrement plus inquiétante : ils travaillent pour le renseignement militaire et le déclarent ouvertement. Depuis les dernières guerres du XXIe siècle, tout le monde a compris qu'il n'y a point de suprématie militaire sans surveillance à partir du ciel ! Ce fut l'une des nombreuses leçons que l'on retiendra de ces conflits des temps modernes qui auront vraiment marqué la fin d'une époque et le début d'une autre, plus sophistiquée car plus imprégnée par les nouvelles technologies. On dira un jour que le troisième millénaire a réellement commencé en 1991, quelque part dans le désert irakien ! Depuis, des puissances comme la France se sont attelées à rattraper leur retard dans ce domaine vital. En collaboration avec l'Italie et l'Espagne, tous désormais embarqués dans le navire de la CEE, les Français ont réalisé et envoyé dans l'espace de nombreux satellites aux générations chaque fois améliorées, pour surveiller de plus près les territoires visés. Cette armada de satellites qui tournent sans cesse là-haut protège le monde occidental qui s'arroge tous les droits, y compris celui de venir voir si nous nous tenons bien chez nous. Evidemment, ce droit nous serait automatiquement refusé si jamais – je raisonne par l'absurde, car la chose est impossible – nous arrivions à envoyer un satellite militaire chargé de la même mission chez eux ! Quoi ! Donner la possibilité à des militaires algériens, bien installés dans une caserne algéroise, de suivre les entraînements des GI's dans le Missouri ou d'observer ce qui se passe dans une piscine des hauteurs de Nice, ce serait la plus grande menace pour la paix! Pourtant, les Américains ne s'arrêtent pas là ! Ils vont proposer à la vente les images filmées par les satellites militaires. Outre le fait qu'une telle décision peut mettre à la portée de n'importe quelle organisation criminelle des renseignements d'importance stratégique, elle est moralement inadmissible ! D'ailleurs, le premier pays à avoir réagi violemment à la suite de cette annonce était Israël qui déclarait qu'il n'accepterait jamais que des images prises sur son territoire soient mises à la disposition des «ennemis». Pourtant, l'Etat hébreu est le seul pays de la région qui possède des satellites militaires qui «regardent» chaque jour tous nos territoires ! Les Arabes, incapables de construire et d'envoyer de tels engins, ne peuvent que s'incliner encore une fois. Ils ont cependant le droit d'acheter, à coups de pétrodollars, de beaux et superbes satellites de la dernière génération, juste bons pour relayer la danse du ventre et la prière du vendredi ! Dansons, dansons mes frères sous l'œil vigilant de ces gros insectes de fer qui volent là-haut ! Incapables de maîtriser les sciences modernes qui peuvent nous permettre d'intervenir sur terre, pour améliorer la productivité, soigner nos malades, instruire nos enfants ou développer le bien-être de nos peuples, nous sommes encore très loin de maîtriser l'espace. Alors que les autres peuples – principalement ceux du Nord et ceux des pays émergents – avancent chaque jour à pas de géant sur le chemin du Savoir, apportant des innovations technologiques qui changent notre vie, nous demeurons de simples panses à remplir, et encore, avec de la nourriture importée. Nous sommes juste capables de débattre de ce qui est licite et de ce qui est illicite, de la teinte de henné colorant la barbe ou des détails vestimentaires féminins... Et dans le marché des fetwas, les imams de la diversion inventent chaque jour des interdits et des lois scélérates qui autorisent ce qui était prohibé la veille ! La corruption est hallal, la zalabia est licite ! Du n'importe quoi ! Un jour, l'un de mes enfants me demanda des éclaircissements sur l'islam, religion que nous portons de père en fils et que nous respectons, à défaut de la pratiquer à 100%. De ce que j'ai lu et appris d'une longue expérience, enrichie par les enseignements de mon grand-père maternel, un cheikh respecté issu de la Zitouna, il me reste ceci d'essentiel : cette religion repose sur cinq obligations. C'est ce que j'ai fait comprendre à mes gosses. Et le reste, m'ont-ils dit ? Et tout ce que l'on entend quotidiennement ? J'ai répondu que, pour le reste, il faut se référer à sa conscience et choisir toujours entre les deux chemins du bien et du mal, celui qui fera de vous un être digne, brave, généreux, responsable. Car, si l'on a la faiblesse de suivre les imams de l'extrémisme, ceux qui sont au service des monarques ou ceux qui se font grassement payer pour défendre telle ou telle idéologie, on n'aura plus le temps de travailler et de vivre normalement ! Alors, il reste aux Arabes et aux musulmans à pratiquer leur sport favori : la danse du ventre, à l'instar de ces pulpeuses créatures qui déhanchent en permanence sur une chaîne du Golfe. C'est sur Nilesat (satellite appartenant à l'égypte mais construit en Europe) et on ne se pose même pas la question de savoir si c'est licite ou illicite... Elles sont superbes ces nanas ! Une toute petite image de ce qui attend les hommes au paradis où les «Houris» ont vingt ans et une beauté introuvable en ce bas-monde !