Le rapport de l'enqu�te judiciaire enclench�e par la Gendarmerie nationale ne sera remis aux autorit�s judiciaires concern�es "qu'une fois que toute les recherches des marins disparus prennent fin et apr�s que toute la lumi�re soit faite sur les circonstances du drame des navires B�charet Batna", a-t-on appris de sources proches du commandement de la gendarmerie de la wilaya d'Alger. En effet, selon le colonel Allioua, commandant de groupement de gendarmerie d'Alger, "l'enqu�te d�clench�e d�s les premi�res heures du drame suit son cours normal et ses conclusions seront remises � la justice". Selon notre interlocuteur, "cette d�marche sera bas�e sur l'audition des diff�rentes parties concern�es, de dresser des constats, mais sans pour autant situer les responsabilit�s ou de dire que celui-ci ou celui-l� est � l'origine du drame." En effet, une �quipe de recherche de la Gendarmerie nationale, qui a commenc� ses investigations d�s le lendemain du drame, compte "d�terminer avec exactitude les causes dans le naufrage du c�r�alier B�char" et surtout "pourquoi la capitainerie n'a re�u le bulletin m�t�o annon�ant des vents violents que vers 15h de cette journ�e de samedi ", ont indiqu� des sources qui n'ont pas h�sit� � dire que, "le drame aurait pu �tre �vit� pour sauver les vies humaines". En somme, l'enqu�te, confi�e � la Gendarmerie nationale sur instigation du procureur g�n�ral de la cour d'Alger, devrait lever le voile sur cette catastrophe qui a endeuill� plusieurs familles. Si pour l'heure personne ne veut s'avancer sur les circonstances du drame, il n'en demeure pas moins que les enqu�teurs de la gendarmerie travaillent d'arrache-pied pour rassembler aussi bien les indices que les preuves qui devront, par la suite, servir le juge d'instruction en charge de l'affaire. Sur le m�me chapitre, il y a lieu de rappeler que les familles des victimes comptent se constituer en partie civile en portant l'affaire devant la justice "pour que toute la lumi�re soit faite sur ce drame et situer les responsabilit�s humaines." A noter, �galement, que ces m�mes familles de disparus comptent s'organiser en association "contre l'oubli et pour que toute la lumi�re soit faite" et entreprendre toutes "les actions l�gales pour faire toute la lumi�re sur le drame". Ceci �tant, parall�lement � son enqu�te, la Gendarmerie nationale a lanc� depuis vendredi dernier une op�ration qualifi�e de "grande envergure" en coordination avec les garde-c�tes, la Protection civile, les marins p�cheurs, les gardes communaux et la population, "en vue de contr�ler tout le littoral alg�rois, des limites de la wilaya de Boumerd�s � celles de Tipaza". Selon le colonel Allioua, "cette op�ration n'a pas �t� circonscrite toutefois aux seules wilayas d'Alger, de Boumerd�s et de Tipaza." "Nos �quipes sont mobilis�es aussi dans d'autres r�gions c�ti�res, d'autant que des exp�riences pr�c�dentes � l'image des inondations de Bab-El-Oued, nous ont permis de rep�cher des corps de disparus dans des villes c�ti�res de l'int�rieur du pays comme ce fut le cas � Jijel, o� un corps de disparu de la catastrophe de Bab-El-Oued a �t� d�couvert." Selon notre interlocuteur, "les recherches qui se poursuivent nous ont permis de rep�cher onze corps dont un n'a pas �t� identifi�, alors que les cinq autres font l'objet de recherches intenses". Pour le commandant de groupement de gendarmerie d'Alger, "l'op�ration, qui a d�but� ce vendredi avec l'implication de b�n�voles et de simples citoyens, est un �lan de solidarit� envers les familles endeuill�es et surtout pour rapprocher les citoyens et les ayants droit de cette catastrophe pour que ces derniers ne soient pas consid�r�s comme oubli�s par la soci�t�. "A noter que le commandement de la Gendarmerie nationale avait lanc�, jeudi dernier, un appel via les quatre cha�nes de radio, (I, II, III et El-Bahdja) pour demander l'aide des Alg�rois pour cette op�ration.