Pour le wali d'Alger, les familles qui souffrent depuis des années, de l'exiguïté de leurs logements devraient être prioritaires lors des opérations de relogement. Rym Nasri – Alger (Le Soir) Prévue pour le 21 juin prochain, l'opération de relogement à Alger ne concernera pas uniquement les bidonvilles mais aussi les familles qui vivent dans des logements exigus. Cette catégorie d'habitants constitue pour le wali d'Alger une «priorité». Abdelkader Zoukh appelle ainsi les responsables des 57 communes de sa wilaya à réserver un quota pour ces familles. L'opération de relogement touchera également les résidents des immeubles menaçant de s'effondrer, les occupants des chalets, des caves et sous-sol des immeubles, et ceux occupant les terrasses des immeubles. ntervenant hier, à l'APW d'Alger, le wali d'Alger a rappelé la disponibilité de 25 000 unités de logement, réparties entres les wilayas de Blida et de Boumerdès. «Les assiettes foncières font défaut à Alger», a-t-il souligné. Un quota qui sera renforcé par 11 000 unités en 2014. «Nous avons exercé des pressions sur les entreprises réalisatrices afin de réceptionner les logements dans les brefs délais. La majorité des sites sont fin prêts et ne reste que l'aménagement», dira Zoukh. Toutefois, il précise que les entrepreneurs ne seront pas rétribués avant de finaliser tous les travaux sur leurs sites. Le premier responsable de la wilaya d'Alger indique également que 72 000 cas sont dans le besoin d'un logement, dont 16 000 cas issus des haouchs (fermes). Des cas qui font exception puisqu'ils exigent de rester dans leurs haouchs. Pour ce faire, «30 bureaux d'études ont été engagés pour le réaménagement et la réorganisation de ces haouchs afin de reloger leurs occupants dans des logements sociaux et les intégrer dans le tissu urbain», précise encore le wali. Zoukh déplore par ailleurs, la prolifération des bidonvilles dans la capitale. Selon lui, leur nombre a beaucoup augmenté et dépassé celui rapporté dans le recensement de 2007. «En six mois, nous avons éradiqué plus de 400 cas d'habitations précaires», dit-il, avant d'instruire les responsables des communes de signaler toutes nouvelles «intrusions».