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Roman Ombre 67 d'Ahmed Gasmia
Un blockbuster en puissance
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 07 - 2014

Un vrai polar qui peut devenir un vrai thriller. Ombre 67 est le nouveau roman d'Ahmed Gasmia, après Complot à Alger paru en 2007 chez Casbah Editions.
Rachid Malek invite son cousin Karim Aloui à l'accompagner dans un voyage de rêve en France et en Espagne. Ils s'installent dans un hôtel parisien et sont bien décidés à profiter au maximum de leur séjour en Europe.
Dans une rue de Paris, un homme qui semble bien le connaître appelle Rachid Malek par un autre nom. Rachid se sauve et rentre à l'hôtel précipitamment en compagnie de Karim Aloui qui n'a rien compris. Rachid disparaît après avoir ordonné à Karim de prendre immédiatement le vol vers Alger. Mais le cousin ne l'entend pas de cette oreille. Il se met à la recherche de Rachid.
Il fait aussi connaissance avec Claire Marchand, une jeune journaliste française. Ils découvrent que Rachid Malek était membre d'une association internationale dénommée Amis à travers le monde.
Cette association, en réalité était une couverture pour une société secrète s'inspirant de la Secte des assassins, fondée par Hassan Al Sabah, et active de 1090 à 1257. Karim est fait prisonnier par cette secte. Ce qu'il découvre est terrifiant. La secte veut frapper un grand coup pour montrer sa puissance au monde entier.
«Mes frères... mes frères. L'ère de la clandestinité touchera bientôt à sa fin et le monde tout entier saura qui nous sommes... Mes frères, je vous demande d'être patients, car notre seigneur dans sa grande sagesse nous demande de l'être... Comme nos pères, nous sommes tenus par le secret pour un temps... mais le monde saura qui nous sommes. Tous les humains sauront qu'on ne peut envisager un monde sans les Héritiers... Lorsque le Seigneur de la Montagne le décidera, nous frapperons partout en même temps.
Des chefs d'Etat, des gouvernants et des puissants tomberont et ce jour-là, le monde saura que les Héritiers sont là !» promet le grand prédicateur ou Daïl-Kebir, dans son discours devant ses disciples réunis, dans un pays d'Europe.
Karim retrouve enfin son cousin Rachid. Mais tous les deux sont prisonniers de la secte. Des services de sécurité algériens, jordaniens, français et allemands enquêtent sur la mystérieuse association Les Amis à travers le monde. Mais une explosion rasa son siège tout en faisant disparaître toutes les preuves ou documents sur ses activités et sur ses membres.
Ombre 67 n'est pas l'ombre humiliante de la guerre des Six Jours de juin 1967, ni le nom de code d'une quelconque opération. «Ombre 67, c'est comme ça qu'ils l'appellent... elle est plus puissante que n'importent quelle drogue et même à très petites doses, elle peut transformer un homme en criminel ou en un suicidaire, tout dépend des ingrédients qu'on y ajoute.
Elle est extrêmement dangereuse parce qu'elle n'a pas besoin d'être injectée ou ingérée pour faire son effet. Elle peut être volatile comme certains virus et si elle est introduite dans un système d'aération, elle peut contaminer tout un immeuble.
Il suffit de l'inhaler ou de la toucher pour devenir complètement fou», explique Rachid à son cousin. La secte veut utiliser cette drogue.
Ombre 67, le nouveau roman de l'écrivain et journaliste Ahmed Gasmia est écrit dans un style policier ou «espionnage» qui n'a rien à envier aux classiques du genre. Les événements se succèdent à un rythme tellement élevé qu'on n'as pas envie de fermer le livre avant la fin de l'histoire.
Les cinéastes algériens se plaignent souvent d'un manque de scénaristes et de scénarios intéressants.
Le nouveau roman d'Ahmed Gasmia semble être écrit pour le cinéma. L'auteur nous a répondu que c'est par pur hasard, mais ce roman algérien de 188 pages réunit bon nombre de recettes à fabriquer un blockbuster énuméré par le scénariste américain Blake Snyder dans son manuel Les règles élémentaires pour l'écriture d'un scénario, paru en 2005.


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