Il est plus que temps de plancher sur la rationalisation de l'offre de soins ambulatoires à travers tout le territoire de la wilaya. Les établissements publics de santé de proximité, EPSP, ont tenté depuis 2007 d'offrir à travers des programmes de soins, une variété de services liés à la santé qui aident les personnes qui vivent en périphérie, particulièrement dans les zones rurales les plus éloignées. Depuis leur création, ces structures de santé étaient considérées comme les lieux propices pour les soins primaires et la promotion de la santé et de la prévention contre certaines pathologies. L'objectif est d'orienter ces populations vers des comportements sains pour pouvoir lutter contre les maladies, notamment en organisant des séances d'éducation pour la santé sur les maladies sexuellement transmissibles, à transmission hydrique et contagieuses. Mais également de dépister et prendre en charge certaines maladies chroniques. Néanmoins, des inégalités géographiques et sociales d'accès aux soins sont à déplorer, et cela en dépit des efforts déployés par les équipes de santé des EPSP de la wilaya. Les démunis et les habitants des zones rurales et enclavées, sont de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner, une attitude qui inquiète certains praticiens, qui, selon eux, constitue une véritable problématique de santé publique pour cette frange de la société. Il s'agit entre autres, de personnes à mobilité réduite, de malades issus d'un milieu socioculturel défavorisé ou bien des adeptes de l'automédication. Ce phénomène de renoncement aux soins a été mis en lumière suite aux initiatives louables prises par les services de la Protection civile et le comité de wilaya du Croissant rouge de Guelma. Ces deux organismes se sont investis avec enthousiasme dans la promotion des soins ambulatoires dans les zones rurales et pour les personnes en difficulté. Une offre qui s'est avérée efficace et efficiente permettant de diagnostiquer un plus grand nombre de maladies chroniques silencieuses. Les localités enclavées et celles souffrant de la rigueur du climat et des désagréments de l'isolement ont été ciblées durant le premier semestre de l'année en cours par les campagnes médicales lancées par des équipes médicalisées de la Protection civile de Guelma. Cette mission a permis aux populations des zones les plus éloignées de bénéficier de cette assistance médicale ambulatoire. Le bilan fait apparaître plusieurs maladies dépistées : affections cutanées, allergies, maladies chroniques – comme l'hypertension – et les maladies infectieuses. Pour le CRA, la dernière opération en date est celle effectuée cette semaine dans le camp des réfugiés subsahariens à Guelma. Des équipes pluridisciplinaires ont offert des prestations en médecine générale, préventive et infantile, outre la distribution de médicaments. Partant de ce constat, les intervenants sont interpellés pour engager des actions coordonnées pour promouvoir les soins ambulatoires de proximité. Un programme qui complètera la mission des unités de soins de santé de base relevant des EPSP.