Les habitants de la cité 20-Août-1956 sise au centre-ville d'El Tarf ne savent plus où donner de la tête face à leur calvaire qui dure pratiquement depuis une quinzaine d'années. Les multiples doléances des habitants et autres requêtes adressées au responsables de l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) n'ont pas été concrétisées et ce, nonobstant les promesses données par le premier responsable de wilaya dudit office. «Nous sommes complètement exaspérés par les promesses non tenues des responsables de l'office. Nous avons eu plusieurs rencontres avec le directeur qui s'est engagé à prendre à bras-le-corps nos revendications. En vain. C'est un déni d'un droit fondamental. Nous sommes des locataires exemplaires du fait que nous payons, rubis sur l'ongle, nos loyers dans les temps impartis. Ainsi, nous exigeons que l'office procède de sa part, illico presto, à honorer son contrat par l'entretien périodique des blocs», a martelé le président de l'association de la cité 20-Août-1956, M. Bekiri Rabah. Dans le même sillage, le secrétaire général de l'association M. Mederbel Abesse a été plus explicite en affirmant que «depuis des lustres les travaux d'étanchéité n'ont pas touché notre cité à l'instar d'autres cités à travers la wilaya. Aussi, les caves sont inondées d'eau à ras bord. Une situation qui favorise la prolifération des rats et des insectes avec leurs corollaires de maladies contagieuses et cutanées. L'eau qui a envahi les sous-sols et les avaloirs de la cité est la cause des courts-circuits électriques récurrents qui ont eu comme résultats logiques : des appartements sans énergie électrique pendant plusieurs jours, avec leurs lots de désagréments et de contraintes». D'ajouter que, «cerise sur le gâteau, même le ravalement des façades n'a pas été effectué et ce, depuis l'inauguration de la cité, il y a une vingtaine d'années. Le comportement des responsables de l'OPGI est assimilé par l'ensemble des habitants à un pur et manifeste mépris. Ils poussent les cent locataires de la cité à sortir dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol de ce calvaire au quotidien». Quoi qu'il en soit les habitants ne comptent pas baisser les bras et s'avouer vaincus par l'indifférence et le laisser-aller, mais préparent des actions plus radicales pour amener les services de l'OPGI à remédier aux plaies vivaces d'une cité qui, malheureusement, vit hors du temps présent.