La revendication de l'application de l'article 88 de la Constitution, portant procédure de destitution du président de la République pour incapacité, un temps mise entre parenthèses, vient d'être remise au goût du jour. M. Kebci - Alger (Le Soir) Et c'est le président de Jil Jadid qui relance «l'idée». Lors d'une conférence de presse, hier mercredi, il interpelle le Conseil constitutionnel, l'invitant à enclencher les procédures d'application de l'article 88 de la Constitution. «Le président est absent et est incapable de défendre le pays, de proposer des perspectives et de s'adresser directement à son peuple auquel il a été imposé», dira Soufiane Djillali, pour qui la scène nationale est empreinte d'un vide sidéral avec l'incapacité du pouvoir à gérer le pays». Et d'enfoncer le clou en estimant que le pays est à l'abandon et avouant ne pas savoir qui gère le pays. «Un président qui se fait représenter par un ministre ici et par un autre là», poursuivra-t-il, non sans mettre en avant l'impératif «patriotique» d'aider ce système à partir» dans sa «totalité». Un départ que le premier responsable de Jil Jadid dira vouloir se concrétiser dans la «douceur» et la «sérénité», d'où l'option d'une transition démocratique qu'il prône au même titre que nombre de partis et autres acteurs et personnalités dans le cadre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, et même en dehors. Car il ne s'agit pas d'adopter l'option révolutionnaire, radicale et immédiate, porteuse de violences surtout, ajoutera-t-il, que le système a «gangrené, et les institutions et la société». Une transition démocratique à propos de laquelle la CNLTD vient d'ailleurs, de rendre publique la nouvelle feuille de route actualisée à la lumière des recommandations de la conférence du 10 juin dernier. Et ce document a, selon Djillali, commencé à être distribué parmi les participants au rendez-vous de Zéralda, avant qu'un nouveau au round de concertations ne soit engagé. Et au président de Jil Jadid d'exclure tout élargissement de la CNLTD, estimant que la commission de suivi des prochains conciliabules, qui sera installée prochainement, fera la part belle aux autres partis, acteurs associatifs et autres personnalités nationales, qui partagent l'option de transition démocratique.