Fait inédit ce vendredi matin face au consulat français d'Oran. En effet des militants du CLA par solidarité internationale avec un syndicaliste français d'origine algérienne poursuivi en France et condamné à verser 40 000 euros de dommages intérêts à la SNCF de Metz (France) ont tenu un sit-in de protestation. Tout en symbole, ce petit regroupement ayant mobilisé près d'une vingtaine d'enseignants du CLA, tenant à exprimer leur soutien, a néanmoins provoqué un très fort renfort des forces de sécurité. Plusieurs véhicules et des fourgons se trouvaient en positionnement devant et autour du consulat qui est généralement fermé le vendredi. Des agents aussi bien en civil qu'en uniforme étaient mobilisés, s'enquérant de cette sortie du CLA, sans oublier deux représentants de la gendarmerie venu brièvement sur les lieux. Il faudra de longs moments de discussions pour que les agents chargés de la sécurité du consulat acceptent ce rassemblement non sans avoir pris l'assurance qu'il n'y aurait aucun acte répréhensible. Les syndicalistes, munis d'une lettre de protestation à remettre aux autorités consulaires, ont en effet assuré que leur démarche était pacifique et solidaire «nous ne sommes pas là pour provoquer quoi que ce soit», ont-il dit à maintes reprises. La lettre finalement ne pourra qu'être laissée aux officiers de police chargés de la sécurité du périmètre.Pour rappel, le CLA s'est mobilisé par solidarité avec Fouad Harjane, le secrétaire confédéral aux relations médias de la Confédération nationale du travail (France), condamné à verser 40 000 euros de dédommagement à la SNCF. Cette condamnation fait suite à une action de protestation syndicale ayant amené le blocage de trains à la gare de Metz. «De la centaine de manifestants, il se trouve que seul Fouad a été poursuivi et condamné», nous a-t-on expliqué. En France, des actions similaires, ce vendredi, ont eu lieu au moment où le verdict en appel a été reporté «une victoire de la mobilisation internationale», ont encore estimé les enseignants hier à Oran.