Les évènements de Ghardaïa sont un dossier «très délicat» pour le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH). Rym Nasri - Alger (Le Soir) S'exprimant hier au forum du quotidien El Wassat à Alger, Me Farouk Ksentini regrette ce qui s'est passé à Ghardaïa. «La situation était dangereuse et marquée par de nombreuses dérives. Aujourd'hui, le calme commence à revenir dans la région», dit-il. Il estime que ce dossier doit être résolu puisque «les deux parties sont algériennes et sont obligées de se mettre d'accord». Il recommande ainsi de suivre la situation de près. «Il faut prendre les décisions adéquates pour établir l'ordre et instaurer la sécurité à Ghardaïa». Une mission qui relève du ressort de l'Etat, dit-il. Autre sujet évoqué : les réfugiés africains en Algérie. Le président du CNCPPDH affirme que notre pays compte un certain nombre de refugiés sans pouvoir pour autant donner des chiffres. «Nous n'avons pas d'accès à ce dossier», précise-t-il. Pour lui, le dossier des réfugiés n'est point un problème même si ces derniers «refusent de se rassembler dans des camps». Les émigrants clandestins par contre, ajoute-t-il, en sont un. «Il y a un ordre public qu'il faut respecter. Ceux qui rentrent en Algérie sans visa doivent être reconduits aux frontières», souligne-t-il. Me Farouk Ksentini plaide ainsi pour la prise de dispositions nécessaires afin de gérer cette situation et éviter l'afflux des émigrants clandestins et ce dans «le respect absolu de la dignité et des droits de l'Homme». S'agissant de l'affaire Khalifa Bank, l'intervenant espère voir le procès de Abdelmoumen Khalifa ainsi que celui des coaccusés programmés pour la session criminelle d'octobre prochain.