Le prix de revient «réel» de la pomme de terre est de 65 dinars le kilogramme. C'est ce que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural (MADR), Abdelwahab Nouri, a indiqué hier lors du Forum de la Radio nationale. Considérant que «les coûts de production ne sont pas négligeables et que l'agriculteur assume une lourde charge», le ministre de l'Agriculture précise que le prix de revient-producteur ne pourrait être inférieur à 35 dinars le kg et le reste concerne les intermédiaires. Ce faisant, Abdelwahab Nouri a semblé justifier le prix élevé de la pomme de terre, supérieur à celui pratiqué ailleurs mais onéreux pour le simple citoyen. Notons que la pomme de terre est écoulée sur le marché en moyenne au prix de 70 dinars le kg, même si des prix plus bas sont affichés parfois pour une qualité moindre. Argument du ministre de l'Agriculture qui précise que son département est voué à garantir l'offre agricole uniquement et non l'organisation du marché, l'absence de production excédentaire de pomme de terre en 2014. Si le secteur avait engrangé en 2013 une hausse de la production à 50 millions de quintaux dont une bonne partie n'a pu être écoulée, l'Etat ayant dû intervenir pour soutenir les agriculteurs pénalisés et contraints de vendre à 10 dinars, la situation diffère cependant en 2014. Cela étant, Abdelwahab Nouri a considéré que des résultats positifs ont été atteints dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014 et pour lequel une enveloppe de 200 milliards de dinars a été consacrée annuellement. Ainsi, soixante-dix pour cent des besoins agricoles sont produits localement, assurera le ministre de tutelle qui argue d'un taux de croissance sectorielle de 13,8% par an, d'une production agricole dont la valeur ajoutée représente 2 550 milliards de dinars... Comme il évoquera des perspectives prometteuses à l'horizon 2019, dans la mesure où l'enveloppe consacrée au secteur a été relevée à 300 milliards de dinars par an. Mais aussi dans la mesure où la surface des périmètres d'irrigation a été portée de 1 à 2 millions d'hectares, les capacités de transformation et de stockage de divers produits agricoles ou d'élevage sont en bonne voie de renforcement. Ce qui contribuera certainement à développer l'industrie agroalimentaire de manière optimale, à charge de bien valoriser les excédents agricoles, de définir les spéculations et filières opportunes... D'autre part, le ministre de l'Agriculture a indiqué que 219 000 actes de concession ont été délivrés pour l'exploitation des terres agricoles, en attendant l'octroi de crédits bancaires aux exploitants. C. B. Le gouvernement se penche sur l'eau Une réunion du Conseil du gouvernement est prévue demain mercredi. Au menu de ce conclave gouvernemental, l'examen de plusieurs projets de décrets exécutifs relatifs aux secteurs des finances et des ressources en eau. Ainsi, un projet de décret exécutif portant approbation du plan national de l'eau sera présenté par le ministre des Resssources en eau, ainsi qu'un projet de décret exécutif portant déclaration d'utilité publique concernant la réalisation du barrage de Sidi-Khelifa, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ainsi, le gouvernement affiche un intérêt pour la question de l'eau, la gestion des infrastructures et des contraintes hydrauliques et hydriques. Ce que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a confirmé hier lors du Forum de la Radio. En effet, il dira qu'un Conseil interministériel est prévu la semaine prochaine sur le «problème» de l'eau.